Météo Pandore © meteocity.com
les rumeursϟ Il paraîtrait que l'énorme bruit de la nuit dernière venait de l'hôpital ; Une machine aurait explosé dû à un dysfonctionnement et on y compterait deux victimes, médecin et patient. Si même à l'hôpital nous sommes en danger...

ϟ Perrault et Watson sont très souvent vus l'un en compagnie de l'autre, se tenant la main et rigolant ensemble. La rumeur court en ville qu'ils seraient en couple, bien que les deux démentent.

ϟ Une source proche d'Odin aurait affirmé que celui-ci aurait fumé des cèpes dans le but d'être shooté. Quelqu'un ne voudrait pas lui apprendre comment faire une fricassée aux champignons plutôt que de laisser pourrir son stock ?

ϟ Alice aurait pour projet de lancer un Sex shop portant le nom de "Rabbit Hole" et dont la source d'inspiration pour les produits vendus et l'égérie serait, naturellement, le réceptionniste bien connu de l'hôtel Abysse. Peut-être est-ce cela qu'il transporte dans ses caisses à travers la ville ?

ϟ Rimbaud aurait engagé un détective pour prendre des photos de Verlaine et les ajouter à sa collection personnelle. Il paraîtrait en effet que celui-ci a aménagé un véritable autel où il brûle de l'encens, invoquant on ne sait quelle divinité oubliée afin de ramener son amant dans son lit.

ϟ Un collègue de travail aurait surpris Smok qui écoutait du Miley Cyrus lors de l'une de ses gardes au poste. Il a bien insisté sur le fait qu'il s'agissait de la période Hannah Montana. On soupçonne donc qu'il possède des goodies en vue d'un futur tuning de Betty, sa moto...

ϟ Des papiers sont parvenus entre les mains de certains membres de la ville, des papiers qui révélent que Charles Dickens est un ancien acteur porno.

ϟ Il paraitrait qu'avant avoir rencontré Sherlock Holmes, John Watson était proctolgue. Cela expliquerait sa profonde connaissance en anatomie anale...

ϟ Claude Debussy ferait du racollage pour ouvrir un Host Club à Pandore ! Le compositeur a vraiment l'air d'aimer les jeunes hommes en jupette.



 
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 Hide & Seek | Odin (explicit)

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Thug Life
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MessageSujet: Hide & Seek | Odin (explicit)   Hide & Seek | Odin (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:00


Habituellement, il assistait à d'autres fermetures. Debout dans l'une des allées, Charles releva lentement la tête des lettres que son regard doré parcourait depuis tôt ce matin-là. Il détailla un moment le haut de l'immense pièce, constatant que les lumières s'éteignaient peu à peu. Refermant doucement le bouquin qu'il était occupé à dévorer avant ce rappel à l'ordre des plus éloquents, il se mit à marcher jusqu'à la sortie. Son pas était infiniment calme, résonnant dans le silence et la pénombre. Pourquoi se serait-il pressé ? Il savait où il allait et le temps ne manquait plus ici à Pandore. Le bibliothécaire n'allait pas faire éclater un scandale parce qu'il avait pour une fois une dizaine de minutes de retard. Face aux sourcils froncés de l'employé, le secrétaire offrit son plus beau sourire, sourire qu'il accompagna d'une demande en bonne et due forme prononcée de façon charmante.  Une fois que son livre fut mis de côté, il esquissa un bref signe de la main pour saluer l'homme et passa la porte, disparaissant rapidement. Quel dommage tout de même, l'idée de feuilleter autre chose qu'un bouquin dans ce lieu avait de quoi l'intéresser grandement. Cependant, il avait apprécié à sa juste valeur le spectacle des joues rougissantes du garçon qu'il venait de croiser.

Habituellement, il assistait à d'autres fermetures. Charles avait le culot d'être un homme qui s'affirmait et s'affichait sans honte. Son caractère humain ? Il le revendiquait fièrement. Pourquoi allait-il mentir et s'amuser à jouer les saints ou toute autre entité supérieure ? Depuis Pandore il avait d'ailleurs pris pleinement conscience du fait que les dieux ne valaient pas forcément mieux que lui. Leurs pouvoirs ne les empêchaient pas de goûter aux plaisirs les moins avouables. Il riait énormément en constatant leurs travers et en partageant de nombreux verres en leur compagnie. Prétendre qu'il existait des différences ? C'était se jeter de la poudre aux yeux. Dickens avait un même projet pour eux, un projet unique pour tous, qu'ils soient misérables ou bien tout-puissants. Il comptait bien attirer le plus possibles de séduisants nouveaux venus dans ses filets.

Habituellement il assistait à d'autres fermetures. Charles avait en effet un cul extrêmement envié. Ce postérieur, beaucoup l'avaient touché sans avoir le droit de s'en emparer. Beaucoup l'avaient regardé, attirés par la prestance du costume et le charisme du corps auquel il était rattaché. Ce fut de nouveau le cas lorsque l'auteur entra à l'intérieur du bar avec son éternelle cigarette coincée entre les lèvres. Le patron souriait déjà lorsqu'il croisa ces iris luisants, servant directement le bourbon que l'homme allait lui réclamer. Lorsque le secrétaire du maire passait la soirée quelque part, les affaires tournaient merveilleusement bien.  Il prit place sur son trône, le tabouret haut sur lequel il avait l'habitude de se placer car il pouvait discrètement guetter l'entrée de là. Guetter l'entrée, c'était guetter les proies susceptibles de lui plaire, se rincer l’œil sans trop être remarqué...s'il était possible de ne pas remarquer un homme aussi attirant et sûr de lui.

Mais il n'assisterait pas à celle-ci. Non pas que l'homme parmi les plus influents de la ville - si pas le plus influent - avait déjà trop bu : Les occasions de voir Charles Dickens sous l'emprise de la boisson étaient en effet exceptionnelles tant l'entraînement lui permettait de tenir l'alcool. Au départ, il s'était contenté de sortir pour passer un coup de fil banal, l'une de ces aguichantes discussions qui servaient à bloquer un soir de la semaine. Il ricanait doucement, fixant la cigarette qu'il faisait rouler distraitement entre ses doigts. Charlie aimait ces petites voix suppliantes qui lui disaient que ses talents leur manquait. Quelle douce mélodie à ses oreilles... Il raccrocha alors et entendit son nom. Il ne lui fallut pas plus d'une minute pour hausser un sourcil, réalisant qu'il s'agissait de l'un de ses prétendants déçus. Qu'existait-il de compliqué dans le concept de "sex friends" ? Lâchant un grognement contrarié, l'écrivain décida de régler le problème en changeant de lieu puisqu'il n'était pas spécialement emballé par l'idée de se retrouver dans un lit vide en tête à tête avec son whisky. Il n'allait pas écourter cette soirée alors qu'un autre bar se trouvait facilement dans ce quartier que l'on qualifiait de mal fréquenté ! Charlie les connaissait tous d'ailleurs mais...l'ancien amant continuait de le suivre, l'amenant à accélérer le pas. Lui clairement était bourré et n'avait pas l'air très amical au vu de la lame qu'il brandissait. Du coin de l’œil, Dickens le surveillait, le guettait en adoptant un rythme de marche plus soutenu. Il n'était pas rapide, le semer et se retrouver hors de sa vue serait un jeu d'enfant. L'alcool causait certes des problèmes, mais les réglait efficacement quand l'amoureux rejeté était incapable de marcher droit. Charles prit la décision de longer les façades des habitations, se retenant de rire quand le pauvre gars se prenait une boîte aux lettres. Oulala, ce qu'il avait peur ~
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MessageSujet: Re: Hide & Seek | Odin (explicit)   Hide & Seek | Odin (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:01






hide and seek - explicit

Charles Dickens
Odin Rögnir

Il faisait nuit, les lampadaires s’allumaient un à un. Pandore s’éclairait peu à peu, la débauche s’installait dans les rues, comme chaque nuit, et Odin, assis dans son fauteuil en face de la grande baie vitrée donnant sur la ville, triomphait. Il avait un verre de brandy à la main, un amant dormant à ses pieds, épuisé et sous les effets de la drogue, un corbeau s’était perché sur son épaule.

Tout était bien.

Tout était bien, si on écartait le fait qu’il était coincé dans ce monde infect, coincé dans un corps minable, privé de la grande majorité de ses pouvoirs, et traqué par la police simplement parce qu’il souhaitait avoir mainmise sur les habitants de la ville, retrouver une place de dieu, même humain.
Il fallait qu’il se débarrasse de ce problème. Si un jour, malgré l’aide de Seth, Odin finissait par se retrouver derrière les barreaux, il voulait avoir l’assurance de ne pas y demeurer très longtemps. Tout d’abord parce qu’être mis en cage était la pire des humiliations, mais aussi parce qu’il savait au plus profond de lui-même qu’il ne tiendrait pas un sevrage prolongé. Il était bien trop versé dans les substances illicites pour simplement les laisser tomber.

Avec un discret soupir il se leva, faisant rouler du pied l’homme gisant sur la moquette, nu comme un ver. La peau de l’endormi était souillée par les morsures, les suçons et les griffures. Odin lui envoya un regard dédaigneux – s’il s’était laissé le malmener autant c’est que celui-ci n’avais pas beaucoup de valeur.

« Hey debout crétin. Va sucer des bites autre part. Dégage. »

Odin regarda le jeune homme se traîner vers ses habits à moitié déchirés et les enfiler à la va-vite, lui envoyant un regard fuyant mais qui planait encore. Heureusement que le dieu nordique donnait de la drogue pour faire-valoir, sinon il n’était pas aussi sûr que malgré son physique attirant, les amants se presseraient à sa porte. Non pas qu’il fut réellement violent – même si cela lui arrivait parfois, sous l’emprise d’une drogue quelconque- mais il avait assez peu de considération pour ses amants, criant souvent le nom d’un autre dans la jouissance ; de plus en plus on commençait à se demander qui était le fameux Seth, dont le nom revenait de plus en plus souvent au milieu des ébats.

Son corbeau croassa, et Odin lui adressa un lever de sourcil.

« Que se passe-il encore ? »

L’oiseau de malheur pencha la tête, claqua son bec, et croassa encore, et son cri forma instantanément des mots dans l’esprit du dieu qui sourit.

Charles Dickens est de sortie. Seul. Vous pouvez le rejoindre si vous le désirez, maître. Munin l’a en visuel.

Une langue avide passa sur les lèvres fines d’Odin, un sourire manipulateur s’emparant d’elles. Il se tendit légèrement sur le fauteuil, comme un animal à l’affut, et il avala une dernière gorgée de brandy en promenant son regard sur les feux de la ville.

« Soit. Bonne idée Hugin. Cela aurait été détestable que je finisse par m’ennuyer. »

L’amant, qui n’avait pas encore passé le pas de la porte, lui adressa un coup d’œil terrifié, pensant sans doute que le dieu était devenu fou, à parler ainsi tout seul.

Odin, pour sa part, avait emprunté l’esprit de son corbeau pour contempler l’adjoint au maire en personne. Celui-ci s’était arrêté dans un bar, non loin de là, cherchant sûrement un jeune homme avec qui dormir cette nuit-là.

La nouvelle résolution d’Odin était assez simple : corrompre l’entièreté de l’administration publique afin d’avoir une porte de sortie s’il était pris. Et qui de mieux pour commencer que Charles Dickens, le très connu libertin et client plus que régulier de l’Apothéose. Non seulement le fonctionnaire était très respecté, et faire partie de ses amis était un privilège, mais il semblait aussi que c’était lui qui tirait les ficelles en manipulant le maire. Il fallait l’avouer, Odin appréciait beaucoup la façon de vivre de Dickens, presque aussi cynique que la sienne. De plus, il ne pouvait pas le nier, ce Charles était, en plus d’être un homme absolument raffiné, un réel canon de beauté. Trop peu de Pandoriens portaient les cheveux longs au goût du dieu, et associé à cette stature, Dickens devaient faire des ravages. Même en le voyant à travers les yeux d’un corbeau, Odin avait envie de l’aborder et de passer la main dans ses cheveux pour vérifier si la chevelure était aussi soyeuse qu’elle en avait l’air.

En s’avançant vers le bar où Munin avait aperçu l’adjoint au maire, Odin songeait donc à comment il allait se débrouiller pour devenir ami avec ledit Charles, et de préférence avec une étape dans son lit.
Ses pas résonnaient sur les pavés, et les rires des fêtards se répercutaient dans la nuit. Odin sentait qu’au fond des bras, la drogue circulait sans pudeur, sans honte. Ces derniers mois, il l’avait démocratisée, l’avait rendue à la mode, au gout du jour, avait exhibé ses atours et ses beautés, l’avait sublimée. Parfois, pour flatter sa fortune, on lui disait que c’était de l’art ; il haussait les épaules, faussement modeste. Ce qui l’intéressait c’était le pouvoir qu’il en tirait. Tout ce qu’il faisait pour qu’elle plaise, c’était l’imposer aux autres, dans une relation intime. Et tous l’acceptaient, se ruaient sur cette proximité. De vrais moutons de Panurge.

Ses pas s’arrêtèrent tandis qu’il apercevait la silhouette de Dickens dans une rie vide à l’angle de la sienne. Odin voulait attendre qu’il arrive vers lui pour lui rentrer dedans, mais en écoutant la démarche du fonctionnaire, il comprit qu’il n’était pas seul. Jetant un coup d’œil dans la rue mal éclairée, il essaya de voir qui était à quelques mètres derrière Charles, puis utilisa son corbeau pour s’en assurer.
Un ivrogne suivait l’écrivain, un peu chancelant mais le regard fixé sur lui, essayant de le rattraper tant bien que mal tandis que Charles accélérait le pas l’air de rien. Odin eut un sourire quand il vit l’ivrogne se manger une boite aux lettres.

S’engouffrant dans la rue bien en avant de Dickens, il avança dans la ruelle la plus proche. Il avait une idée en tête, assez plaisante par ailleurs et qui pourrait lui permettre de profiter du contact du corps de Dickens au moins un court instant.
Les grands pas de Dickens s’approchaient, et quand son pied se dessina dans l’entrée de la ruelle, le dieu fit jouer ses réflexes guerriers pour l’empoigner et l’entraîner dans la ruelle, plaquant une main contre sa bouche pour éviter tout bruit. Il l’avait plaqué contre le mur froid, s’était pressé contre lui de tout son long pour ne pas qu’il se débatte ni s’échappe dans un premier temps. Leur hanches étaient malencontreusement collées ensemble, arrachant un sourire à Odin.

« Excusez-moi pour cette indélicatesse, voire cette brutalité, » fit-il d’une voix douce. « Assurez-vous que cela ne part que d’un bon sentiment. Cet ivrogne qui vous suivait avait l’air de tenir à vous rattraper ; il me semblait assez malvenu de vous laisser vous tirer de ce pétrin tout seul. Je sais ce que c’est les amants déçus insistants. »

Il le relâcha délicatement, se reculant avec une légère expression de dépit, mais ne se départissant pas de son fin sourire qui le caractérisait tant.

D’un revers de main il déplissa son complet en tweed sombre et ajusta son manteau, en regardant pour la première fois Dickens de près.
C’était un homme très séduisant. Ses cheveux étaient une véritable fascination, longs, ébène, et ses yeux dorés brillaient d’intelligence, donnant des frissons d’appréhension à Odin. Ses yeux s’attardèrent furtivement sur son corps qu’on pouvait deviner sous ses vêtements, et son sourire n’en fut que plus grand ; il se lécha les lèvres pour les humidifier.

« Vous êtes Charles Dickens n’est-ce pas ? J’ai entendu parler de vous, de bien nombreuses manières. Vous me voyez ravi de vous rencontrer en personne. »

Il lui tendit la main, invitant, plongeant son autre main négligemment dans la poche de son manteau, donnant à l’adjoint son image de gentleman qu’il endossait lorsqu’il exerçait son métier officiel de consultant.

« Odin, enchanté. »



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MessageSujet: Re: Hide & Seek | Odin (explicit)   Hide & Seek | Odin (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:01

Insouciance. Ce concept ne s'appliquait jamais à l'homme portant le nom de Dickens. Jamais, ou presque. Cette nuit-là, Charles marchait innocemment dans la rue, loin de toute notion de danger, loin de tout intérêt porté plus loin que la vision de l'ivrogne ridicule qui lui réservait un destin flou... probablement situé entre l'agression et le viol relativement consenti. Peut-être aurait-il fini par se laisser attraper. Simplement pour voir. Simplement pour le culot de toujours contrôler. Tout décider était un luxe réservé aux grands de ce monde et se jouer des plus faibles n'était pas un art que l'on maîtrisait aisément. Il nécessitait des années de pratiques pour ceux qui n'étaient que des mortels. N'était-ce pas une preuve de génie ? Les personnes les plus éternelles éprouvaient le besoin d'un temps plus long pour l'apprendre. Pas de quoi les vénérer pour un prétexte aussi ridicule. L'écrivain plongea les mains dans ses poches et se tourna, présentant totalement son dos à son "assaillant." Il ne constituait pas le moindre danger et ne l'attirait plus tellement depuis leur dernière affaire. Il avait envie de nouveauté, de se trouver un amant inédit. Tourner définitivement la page était le meilleur moyen. Ricanant en accélérant un peu le pas, il se retrouvait pressé de rejoindre sa nouvelle destination. Destination qui vira soudainement à une ruelle qui n'avait pas retenue son attention.

Surprenant. Voilà le mot qui s'était emparé de l'esprit du secrétaire du maire au moment où quelqu'un s'emparait de lui. Il aurait pu s'opposer à cette force sans trop de difficultés mais la situation ne lui parut pas aussi dangereuse qu'elle devait en avoir l'air d'un point de vue extérieur. L'inconnu ne possédait aucune arme pour le menacer, pour le garder sous contrôle. Il n'était apparemment pas spécialement grand mais possédait une sacrée poigne, assez que pour l'empêcher de lui résister. Oh, Dickens n'avait pas essayé de reculer pour s'en défaire, loin de là. Il testait la détermination de celui qui se retrouvait collé à lui. Tenter la marche arrière avait, comme par hasard, provoqué un léger frottement. Un regrettable mais agréable accident. Il posa les paumes de ses mains, les aplatissant bien contre le mur de briques pour garder un appui convenable quelle que soit la suite des événements. Il hésita un instant à éjecter d'un unique coup l'étranger tout en pinçant entre ses dents cette main qui étoufferait ses cris hypothétiques. Cependant, il préféra profiter de ses lèvres entrouvertes pour frôler de sa langue ce corps qu'il commençait à deviner. Cette voix faussement rassurante qui laissait échapper des mots bien trop mielleux... cette peau abîmée d'homme mûr... Avant même de se retourner, il avait deviné à qui il avait affaire. Ce physique et cette aisance en société ne pouvait appartenir qu'à une seule personne, la seule dont le profil collait à cette première impression.


• Odin Rögnir,, précisa-t-il sans le moindre temps de réflexion nécessaire, réajustant dans le même temps sa tenue que la soudaine empoignade avait malmenée. Quel plaisir de faire votre rencontre.

Une façon de montrer sa supériorité à quelqu'un qu'il ne risquait pas d'impressionner en un claquement de doigt. Charles ne possédait pas de corbeaux, pas de pouvoir farfelu. Il n'avait que son esprit développé pour rivaliser, que son statut du secrétaire du maire. Personne ne lui échappait à Pandore. Il prenait plaisir à parcourir les dossiers de chaque nouvel arrivant depuis près de dix ans afin d'avoir une vision globale de tout le monde. Après tout, s'il avait l'occasion un jour de détrôner ce maire invisible, il aurait l'avantage d'être près à gagner de possibles élections... puis jeter un œil à la photographie était un véritable régal pour les yeux. Il se plaisait à repérer les plus à son goût afin de trouver un prétexte pour les aborder un jour. Concernant Odin Rögnir, le pas n'avait pas été franchi plus tôt car il avait été incapable de trouver une idée avant lui. Cet imprévu le frustrait donc en quelque sorte, tout en éveillant son envie de faire avouer au dieu qu'en effet, il nourrissait l'intention d'attraper Dickens depuis longtemps.

• Et je vous donne entièrement raison, n'ayez crainte. Je constate d'ailleurs que vous avez entière connaissance des nombreuses manières dont on parle de moi.

Sa réputation étant largement basée sur la controverse entre son métier demandant une morale exemplaire et ses comportements déplacés, Charles était conscient que ces nombreux échos qu'Odin avait entendu à son sujet expliquaient la soudaine proximité des hanches de ce dernier. Un simple sourire à l'allure aussi sincère et naturel que les autres. Dickens approcha d'un pas pour se saisir plutôt fermement de la main tendue. Il avait compris qu'il s'agissait d'une sorte de duel implicite lors duquel il ne quitterait pas une seconde du regard Odin. Ils étaient bien trop similaires à première vue que pour nourrir des intentions éloignées. Se retirant, il inspecta l'homme en face de lui, un homme aussi charmant qu'il pouvait l'être dans sa vie diurne. Oh, Charles et séduisant auraient pu devenir synonymes et il n'en était pas moins magnifique dans son jean foncé et sa chemise blanche impeccable... enfin, impeccable lorsque le secrétaire du maire aurait fini de balayer les résidus de briques rouges qui s'étaient déposés sur le tissu. Il se tint donc parfaitement en place, inspectant la marchandise sans que le moindre indice ne filtre sur son visage. Néanmoins, il était ravi de ce que son imagination lui suggérait. Être un auteur avait cet avantage de déborder de créativité et d'avoir la capacité de se faire frémir seul à la moindre suggestion un peu déplacée.

• Je suis loin d'être naïf. Vous n'avez ni l'air d'être posté dans cette ruelle par hasard, ni surpris d'avoir croisé ma route dans de telles circonstances.

Il ne fallait pas être stupide pour le comprendre. Être aussi apprêté dans le quartier chaud de la ville mettait la puce à l'oreille. L'auteur possédait l'intuition et un côté légèrement narcissique. Un ego assez développé que pour que cette facette de lui se plaise à proclamer qu'il arborait le corps le plus désiré de Pandore et que ce genre d'incidents étaient chose courante. Il s'agissait d'une coïncidence trop flagrante et il effectua les rapprochements nécessaires : Les deux possibilités que son esprit offrait ne paraissaient pas très légales... pas déplaisantes non plus.

L'interdit et l'inconnu. Deux mots représentant à merveille une notion de danger irrésistible, presque vitale afin de casser une routine ridiculement mortelle. L'ennui, un point commun à ceux qui avaient déjà réussi leur vie, dont le destin était tracé. Charles avait renoué avec lui et maintenant Charles allait le briser en se liant à celui en face de lui. Il en était intimement convaincu. Ses iris dorés pétillaient, muets et pourtant terriblement éloquents, brillants dans cette pénombre étrangement rassurante. L'ambiance légèrement malsaine des lieux n'arrêta pas Dickens, habitué à bien pire spectacle de son vivant. L'écrivain gagna un peu plus de terrain, si proche qu'il aurait pu effleurer son interlocuteur en inspirant un peu plus profondément. Ses mains ciblèrent alors le col d'Odin, tirant doucement dessus comme pour illustrer ses prochains propos et s'amuser. S'amuser en se confrontant à un autre dominant. S'amuser en faisant miroiter l'illusion qu'il saurait se tenir sage.


• Vous attendez vous à ce que je remercie mon "sauveur" ou souhaitez vous vous entretenir avec moi au sujet d'une chose qui vous tracasse ? Charles plissa légèrement, affinant son regard comme s'il voulait voir au travers du dieu. Enfin, suis-je bête. L'un n'exclut pas l'autre, évidemment, sauf si vous comptiez vous défiler.

Charles Dickens prenait un malin plaisir à prétendre être un étourdi. Pourtant pas un seul instant il n'avait pensé autrement. Il visait les deux et au fond, il savait. Il savait que ces négociations risquaient de devenir délicieusement houleuses. Il s'agissait de la raison pour laquelle il avait choisi de provoquer ouvertement l'homme en face de lui. De quoi était capable le consultant ? L'écrivain avait besoin d'éclaircir la dernière question qui le préoccupait alors afin d'éviter toute déception éventuelle.

Odin Rögnir était-il un homme de sa trempe ou un simple beau-parleur qui présentait bien ?
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MessageSujet: Re: Hide & Seek | Odin (explicit)   Hide & Seek | Odin (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:01






hide and seek - explicit

Charles Dickens
Odin Rögnir

Odin n’était pas du genre à utiliser la brutalité ; du moins tant qu’on ne lui résistait pas, et qu’on n’obstruait pas ses buts. Parfois sa nature guerrière reprenait le dessus, mais il tentait de garder cette image soignée qu’il s’était fabriquée pour évoluer dans ce monde. A Pandore, impossible d’arriver au pouvoir par la force, et il n’avait plus la sagesse infinie de son ancienne vie ; il usait la ruse, la finesse, bien que ce mode d’action lui rappelait bien trop Loki, celui qui les avait maintes fois trompés pour tourner la situation à son avantage.
C’était pour cette raison qu’il se retenait de rester dans le jeu doucereux de Charles, qui semblait l’avoir reconnu du premier coup, signe que lui aussi s’était intéressé à lui, et que leur collaboration serait sûrement bien plus facile à établir qu’il ne s’y attendait. Restait à savoir s’il s’était intéressé à lui d’une manière positive, ou bien s’il l’avait seulement à l’œil pour ses activités louches.

Il sourit de la manière la plus ambigüe qui soit, à mi-chemin entre séduction et danger, un des sourires qu’il appréciait beaucoup sortir même lorsqu’il n’était pas en position de supériorité, puisqu’il promettait beaucoup de choses inavouées qui souvent mettaient mal à l’aise. Mais pour Dickens, il devina que cela ne ferait cet effet pervers. La nonchalance et l’aplomb du secrétaire ne seraient ébranlés par une simple mimique ; seulement c’était une manière pour Odin de lui annoncer la couleur, et qu’il s’y tiendrait quoi qu’il se passe.

Mais tout d’abord, répondre à sa question. Non, il n’était pas venu ici simplement pour se frotter contre lui et lui faire les fesses ; le hasard n’était pas de la partie ici, et c’était assez explicite pour Charles qui se révélait être observateur, comme attendu d’un écrivain.

« Effectivement, je vois que rien ne vous échappe. A vrai dire j’étais curieux de… rencontrer cette personne qui, m’a-t-on dit, apprécie tout autant le plaisir que moi. »

Il plongea ses yeux vivides, animés par une flamme indolente et avides de savoir, de sensations, dans ceux de Charles. Vivre, c’était apprendre, et avec le savoir on est maître. C’était la seule chose à laquelle tendait Odin. Le pouvoir, définitif et absolu. Devenir maître de la ville en la laissant brûler. Peut-être était-ce un peu mégalomaniaque, mais il n’était pas à ça près. En réalité, sous toutes les carapaces de sa conscience, brûlait une flamme colérique : il avait été démis de sa place divine, arraché à son royaume, on avait tué son fils, et il voulait le venger. Peut-être même trouverait-il un moyen de revenir chez lui dans sa quête. L’écrivain était un nouveau moyen d’accéder à son but. Joindre l’agréable à l’utile certes cela valait le coup, mais quand l’agréable était l’utile, c’était le plus souhaitable.

Au fur et à mesure que Dickens approchait, le sourire d’Odin s’agrandit, et il eut l’impression d’être totalement dans le même état d’esprit que celui du secrétaire du maire, ce qui, il fallait l’avouer, était le meilleur des sentiments.  Ils étaient partis pour jouer, faire des promesses, et les sceller par l’union de leurs corps, dans l’alliance la plus noble selon Odin. Il ne s’agissait pas de sentiments, il s’agissait de plaisir partagé, de ceux dont on ne jouissait qu’à plusieurs, et qui est toujours meilleur quand il est partagé et consenti. Odin aimait régner, Odin aimait faire fleurir son influence, et il devinait que c’était de même pour Charles ; ce qu’il voulait lui offrir c’était ce plaisir réciproque, par leur association.

« Mon cher Dickens, je me demandais si vous seriez prêt à venir chez moi un soir ou l’autre. J’aimerai apprendre quels plaisirs vous tenez pour exquis, et vous partager les miens. En compagnie d’autres, bien sûr. Rien n’est pas plus plaisant que quand il est partagé, surtout avec un ami. A condition que vous m’accepter comme un de vos amis, évidemment. »

Il lui concédait dans le fond, lui laissant entrevoir que la relation qu’il lui offrait était une relation réciproque, où chacun donne comme chacun reçoit. Oh, bien sûr, pas du côté charnel ; sur ce point-là Odin n’était pas prêt à céder –il restait avant tout un dominant, pas question que quelqu’un le soumette en jouant avec son désir. Il voulait rester maître de ses sensations pour pouvoir mieux en jouir, et il n’acceptait un égal que dans les affaires. Un collaborateur.

Sur la forme, donc, il se fit plus ferme, plus conquérant. Aujourd’hui et toutes les autres fois, il ne céderait pas physiquement, il voulait que cela soit bien clair. Certes Charles était un dominant –et ça se sentait, cela se humait dans son ton doux qui avait toujours des restes d’intonations séductrices. L’écrivain était un séducteur, un traqueur. Il aimait dompter. Mais Odin ne se laissait pas dompter ; il n’était pas un animal sauvage, il était un guerrier, un conquérant, un roi. Il le fit sentir en poussant légèrement Charles en arrière vers le mur, sa main attrapant délicatement la hanche de Dickens pour marquer sa domination ; il envahissait son espace, il s’imposait, et c’était lui qui décidait, criait cette main placée sûrement sur la chemise laissant deviner un corps très appétissant. A peine une barrière de tissu, et il y avait la peau mate de Charles sous ses doigts. Sa prise se fit plus assurée et il caressa assez instinctivement l’épiderme qu’il sentait avec délice entre ses doigts.

Son visage s’avança de même et il se rapprocha plus encore, leurs nez se frôlant presque, et Odin gardant ses yeux plantés dans ceux dorés de l’écrivain, sa voix grave retentissant, tandis qu’il frissonnait de leur proximité.

« Je ne suis pas un homme du genre à fuir, monsieur Dickens. Je prends ce qui vient à moi avec plaisir. Je suis un homme d’action, mais je suis aussi un roi. Ne déconsidérez pas ma proposition. Je suis un homme de parole. »



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MessageSujet: Re: Hide & Seek | Odin (explicit)   Hide & Seek | Odin (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:02

• Il semblerait en effet que nous ayons cela en commun. Se pourrait-il que nos sources soient identiques ? Le brun ricana, l'air taquin, et planta ses iris dorés dans le regard pâlichon de son interlocuteur. Vous m'excuserez de ne pouvoir le vérifier, je ne tiens pas une liste exhaustive de ceux que j'attire dans mes draps.

Un soupçon de provocation teintait la voix de l'auteur. Il se plaisait à souligner qu'il avait accumulé tant d'amants qu'un de plus ne le marquerait pas spécialement. Il fallait lui faire impression, le séduire pour espérer provoquer un souvenir qui lui donnerait l'envie de revenir y goûter. Pourquoi aurait-il craint d'exposer la vérité même à cet homme ? Il ne comptait pas se laisser intimider par un ancien dieu qui ne possédait plus sa superbe d'autrefois, dans le cas où il l'ait bel et bien été un jour. Car Charles était devenu athée, et s'il ne croyait déjà plus en sa propre religion, il n'allait certainement pas s'intéresser à une mythologie quelconque et reconnaître le statut présentement supérieur de quelqu'un que le destin avait déchu. Il était devenu son semblable et devait l'accepter. Un simple homme parmi les hommes, toujours aussi éternel mais désormais mortel. Un homme fragile et éphémère qui aurait pu disparaître en un claquement de doigt, brisé en deux comme une brindille sous la force d'un coup de vent un peu trop fort.

• Je ne suis pas un homme facile monsieur Rögnir, particulièrement lorsqu'il s'agit d'amitié. Cependant, il se pourrait en toute honnêteté que je me laisse tenter par ces plaisirs mystérieux que vous me faites miroiter avec tant d'assurance. Hm... pourriez-vous m'en dire davantage ?

Un homme facile ne décidait pas. Il était relégué au second plan, à celui qui subissait les autres et se pliaient à eux. Le secrétaire n'était pas ainsi. Il redoublait d'audace et appréciait les duels, notamment ceux qui mêlaient intelligence et sexualité comme celui qui se déroulait alors. Il aurait pu se saisir du col de cet étranger d'âge mûr, mais il savait que cela n'était pas nécessaire. L'écrivain se doutait que ses mots suffiraient probablement lors de cette rivalité que seul les dirigeants étaient à même d'apprécier. Il était reconnu en tant qu'égal, il parlait en tant qu'égal. Il préférait donner la couleur directement, qu'Odin soit parfaitement conscient de ce en quoi il s'engageait. Il ne ferait pas de Charles un toutou, et dépasser les bornes pouvait le pousser à répliquer. Alors s'il ne mâchait déjà pas ses mots lors d'une première rencontre, il ne la fermerait pas lors d'un possible désaccord houleux. Il se frottait, aussi bien au sens littéral qu'au sens littéraire, à quelqu'un de capricieux, quelqu'un qui pouvait être glacial autant qu'il pouvait exploser des records de températures dans le secret des draps de ses amants, quelqu'un qui avait probablement le pouvoir de balancer des phrases déplaisantes, piquantes, cruelles sans sourciller. Oh non, il n'avait pas peur de souligner à quel point il trouvait quelque chose ridicule, surtout lorsqu'il s'agissait d'un ami. En vérité, il était convaincu de rendre service en jetant la vérité la plus crue au visage de ses proches. Il avait toujours été ainsi. Prendre des gants, c'était jeter de la poudre aux yeux de ses compagnons, leur dire quelque chose d'enrober dans de la complaisance alors que par définition... des amis devaient s'accepter l'un et l'autre. Ils devaient être à même de tout se dire sans qu'il n'y ait le moindre rejet, que les désaccords et les discussions argumentées n'amènent aucune rancœur entre eux.

• J'ai eu, l'espace d'un instant, l'impression de m'entendre parler, dit-il, un sourire malicieux aux lèvres alors qu'il croisait les bras. Leur proximité ne semblait même pas le faire vaciller tant il se trouvait curieux de réaliser à quel genre d'homme il tenait tête cette fois. Ne me prenez pas de haut, monsieur, ici bas il se pourrait bien que j'ai plus de fidèles que vous.

Un roi ? Qu'avait fait ce roi pour les humains au juste ? Il ne s'agissait que d'une question rhétorique qu'il s'était mentalement posée. Il n'en avait que faire de ces divinités qui vivaient certainement plus que mal le fait d'être assimilé au reste de la population, noyé dans la masse. S'il était si royal que cela, il ne se serait pas reposé sur ce passé. Il aurait eu en tête l'idée mégalomane de dominer ce nouveau monde et aurait travaillé jusqu'à parvenir à ses fins, en pleine lumière du jour. Au lieu de cela, Charles savait qu'elle était l'impressionnante nuance entre eux : L'auteur n'aurait jamais usé des pratiques qu'on lui avait suggéré en parlant d'Odin. Il possédait ses sources en effet, même s'il ne se souvenait plus si ce ragot venait d'un coup d'un soir ou d'un gigolo du bordel qui l'incitait à se méfier de cet homme qui, selon eux, droguait la plupart de ses amants pour s'assurer leur coopération. Mais dire au brun de prendre garde, c'était comme parler à l'oreille d'un sourd. Peu importait les précautions prises et la politesse excessive adoptée par ses interlocuteurs lorsque ceux-ci se risquaient à lui donner des conseils. La misère des rues les plus glauques de Londres l'effrayait aujourd'hui bien plus que les soi-disant menaces de sexe en public proféré par sous-entendus.

Voilà ce qui les différenciait tant. Charles était un oiseau de nuit car il batifolait dans les draps d'un autre dès que celle-ci tombait, mais il assumait chacun de ses actes et ne se serait jamais rabaissé à faire boire un homme ou le droguer pour profiter de son état de faiblesse là où le dieu n'en aurait jamais rougi. Il avait une forme d'éthique qui subsistait encore, bien que celle-ci ne fut apparemment pas assez flamboyante que pour dénoncer les possibles agissements d'Odin. Peut-être que malgré tout cela, l'idée de diriger cet endroit et tendre vers la belle utopie qu'il aurait voulu faire de Londres l'amenait à penser que se laisser corrompre n'était qu'un mauvais moment à passer pour son âme... Enfin, elle n'avait sans doute plus rien de pure celle-là. S'en soucier devait être aussi utile qu'une cuillère percée. Et l'écrivain, en cet instant, n'arrangeait pas son cas.

Car dos à ce mur, il pouvait sentir la poigne d'un homme qui réclamait le monde, tout comme lui. Un homme dont il pourrait faire son égal même s'il ne se lasserait probablement jamais de lui rappeler qu'il en était venu à devoir pactiser avec ce qu'il devait considérer comme un misérable être humain. Un humain dont l'apparence le faisait saliver, et cela se voyait comme l'oasis au milieu d'un désert. Était-ce son physique exotique qui perturbait la divinité nordique ? Le fait de pouvoir toucher à quelque chose qui devait être rare dans les contrées scandinaves qu'il avait parcourue sous son pseudo-règne ? Dickens sourit alors d'un air suffisant, tout à fait visible même s'ils étaient proches au point de mêler leurs souffles, et il défit lentement les boutons de sa chemise sans une once de gêne. Il se fichait de montrer sa cicatrice aux yeux de tous, alors il n'allait pas s'offusquer à l'idée de s'exhiber face à un homme qui s'essoufflait déjà rien qu'à effleurer sa peau... il allait même vérifier si ce dernier n'allait pas faire de l'hyperventilation. Attrapant le poignet d'Odin, assez fermement tout de même pour rivaliser avec la manière dont il s'en était pris à sa hanche, il la posa sur son torse. Qu'il s'en fichait après tout. Il n'était pas un homme facile ni en affaires, ni en amitié, ni en sexe. Il testait, goûtait aux délices que ce monde lui servait même s'il devait dépasser les limites de la morale et de la décence parfois, et il ne se resservait pas une seconde fois de ce qui lui avait déplu. Voilà tout.


• Je ne suis pas du genre à fuir moi non plus, déclara-t-il le regard pétillant, presque effronté. J'aurais bien trop peur que vous ne vous effondriez d'épuisement en tentant de me rattraper.
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