Météo Pandore © meteocity.com
les rumeursϟ Il paraîtrait que l'énorme bruit de la nuit dernière venait de l'hôpital ; Une machine aurait explosé dû à un dysfonctionnement et on y compterait deux victimes, médecin et patient. Si même à l'hôpital nous sommes en danger...

ϟ Perrault et Watson sont très souvent vus l'un en compagnie de l'autre, se tenant la main et rigolant ensemble. La rumeur court en ville qu'ils seraient en couple, bien que les deux démentent.

ϟ Une source proche d'Odin aurait affirmé que celui-ci aurait fumé des cèpes dans le but d'être shooté. Quelqu'un ne voudrait pas lui apprendre comment faire une fricassée aux champignons plutôt que de laisser pourrir son stock ?

ϟ Alice aurait pour projet de lancer un Sex shop portant le nom de "Rabbit Hole" et dont la source d'inspiration pour les produits vendus et l'égérie serait, naturellement, le réceptionniste bien connu de l'hôtel Abysse. Peut-être est-ce cela qu'il transporte dans ses caisses à travers la ville ?

ϟ Rimbaud aurait engagé un détective pour prendre des photos de Verlaine et les ajouter à sa collection personnelle. Il paraîtrait en effet que celui-ci a aménagé un véritable autel où il brûle de l'encens, invoquant on ne sait quelle divinité oubliée afin de ramener son amant dans son lit.

ϟ Un collègue de travail aurait surpris Smok qui écoutait du Miley Cyrus lors de l'une de ses gardes au poste. Il a bien insisté sur le fait qu'il s'agissait de la période Hannah Montana. On soupçonne donc qu'il possède des goodies en vue d'un futur tuning de Betty, sa moto...

ϟ Des papiers sont parvenus entre les mains de certains membres de la ville, des papiers qui révélent que Charles Dickens est un ancien acteur porno.

ϟ Il paraitrait qu'avant avoir rencontré Sherlock Holmes, John Watson était proctolgue. Cela expliquerait sa profonde connaissance en anatomie anale...

ϟ Claude Debussy ferait du racollage pour ouvrir un Host Club à Pandore ! Le compositeur a vraiment l'air d'aimer les jeunes hommes en jupette.



 
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 Man, I feel like a Woman || John H. Watson

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MessageSujet: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:10

Les dernières résonnèrent une dernière fois sous la voûte boisée de la scène, crescendo final de la soirée tandis que les corps des danseurs accomplirent une révérence respectueuse, leur souffle encore saccadé de par l'effort fourni. Le silence qui suivit ne dura que quelques infimes secondes avant que les applaudissements du public ne fusent, ultime récompense pour les artistes présents sur la scène. Un sourire s'étira sur les lèvres de l'un d'eux tandis que son regard plana sur la salle à ses pieds. Sérénité. Voilà ce que Charles Perrault ressentait à cet instant. Cet instant de paix où il n'était que Charles. Les rideaux se fermèrent gracieusement sur la scène, séparant une nouvelle fois les danseurs de leur public.

Dans les coulisses, quelques sourires et plaisanteries furent échangés avec ses compagnons de danse, leur trac longtemps oublié et ayant laissé place à une agréable camaraderie avant qu'ils ne soient interrompus par un des membres de la production, un jeune homme nerveux qui visiblement semblait vouloir se trouver ailleurs et aussi loin que possible d'eux que de se trouver en la présence du danseur.

« -Mon-Monsieur Charles, Mr le Directeur m'a envoyé vous prévenir que le médecin ne tardera plus et vous demande de rejoindre votre loge au plus vite Monsieur. Enfin si vous n'y voyez pas d'inconvénient, Monsieur Charles... »

Pauvre garçon, pensa Charles alors que les autres danseurs échangèrent des regards amusés à la mention du directeur. L'homme pouvait être intimidant lorsqu'il le désirait, chose qui se produisait fréquemment dès qu'une seule âme osait s'approcher de lui. Seuls les danseurs semblaient être à l'abri de son courroux et épargnés des remontrances que subissaient les autres artistes. Un sourire apaisant vint éclore sur ses lèvres, sachant à quel le pauvre garçon avait du être éprouvé et leva sa main pour serrer doucement l'épaule du garçon qui lui faisait face.

« -Merci Paul, j'y vais de ce pas. » Il s'éloigna du jeune homme avant de lui lancer un regard pétillant de malice. « Ne fais pas attention à ce que cet ours aigri a pu te dire. Il aura tout oublié une fois qu'il aura un verre de vin à la main... »

Sur ces derniers mots, l'ancien écrivain s'éloigna de la troupe, ses pas le menant avec assurance en direction des loges, tandis que ses mains tenaient élégamment les draperies de la robe qu'il portait afin de faciliter son avancée. Saluant tour à tour les personnes qui croisaient sa route, tantôt avec un sourire, tantôt avec un simple hochement de tête, Charles arriva finalement à son refuge dans cet océan tumultueux qu'était le théâtre. Il s'engouffra avec délectation dans sa loge, enfin coupé du monde extérieur. Enfin, il pouvait calmement respirer. Cet instant de parfaite solitude lui été nécessaire. Il lui permettait de renouer avec la réalité, de se détacher de la scène et de ses souvenirs qui venaient le hanter.

Perdu dans ses pensées, ses mains vinrent se glisser lascivement dans ses cheveux, dénouant rubans et bijoux qui y avaient été glissés pour la représentation avant de les poser avec soin sur sa console de bois, prenant son temps. Le médecin n'était pas prévu avant un long moment, son arrivée étant prévue pour 22 heures tapantes. Charles avait donc tout son temps. C'est alors qu'il était en train défaire le nœud retenant sa longue chevelure, ses doigts glissant doucement et avec grand soin entre les mèches emmêlées que trois coups furent porter à la porte de sa loge. Pensant qu'il ne s'agissait que d'un membre de la production venu l'aider, Charles laissa échapper un «-Entrez » distrait, ses paupières fermées tandis qu'il continuait sa tâche, dos tourné face à la porte, ne portant plus aucune attention à son environnement.
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:11


John Watson était attablé derrière son bureau, tranquillement. La journée touchait à sa fin, et dehors, les oiseaux avaient désertés les arbres, rentrant chez eux, retrouvant leurs familles. Le soleil déclinait doucement, et dix-huit heures frappa l'horloge qui en cria l'heure. Alors qu'il s'apprêtait à clore le cabinet, le secrétaire vint frapper discrètement à la porte du blond. Ce dernier haussa les sourcils, se demandant qui pouvait bien encore venir se faire soigner à cette heure ci. Les gens n'avaient-ils donc pas de vie ? La porte s'ouvrit. Un homme discret, un peu timide, qui n'osait jamais le regarder dans les yeux, entra sans la pièce, un papier à la main. Avec un soupir, le médecin se releva, resserrant sa blouse autour de ses hanches. Droit, comme toujours, dans sa prestance.

« - Oui ?

- Le... Le théâtre, Monsieur Watson. Le directeur vous demande.
- Un soucis ?
- Il semblerait qu'un des acteurs se sente faible en ce moment, et ait besoin des soins d'un médecin. »


John haussa un sourcil, une nouvelle fois. Un coup de mou, seulement ? Sérieusement ? Ah, les acteurs. Tous des divas en manque de reconnaissance, prêt à déranger un professionnel de santé pour de simples vitamines. Ne connaissaient-ils donc pas les pharmacies ? Se pinçant l'arrête du nez, le jeune homme se saisit du papier, puis congédia son secrétaire d'un geste de la main distrait. Ce dernier s'enfuit littéralement, pendant que l'ancien soldat lisait le rapport. L'acteur en question se nommait Charles Perrault. C'était un jeune homme dans la fleur de l'âge, sans réellement d'antécédents médicaux, mais qui disait se sentir faible depuis quelques jours. Et dans son métier, ce n'était généralement pas la meilleure chose à supporter. John se massa son épaule blessé et endolorie de son autre main, et se dirigea ensuite vers sa trousse de soin. Bon, autant s'en débarrasser au plus vite.

Il se mit donc en route pour le théâtre, là où son patient l'attendait. Mais tout à priori fondit comme neige au soleil à l'instant même où John mit les pieds dans le théâtre. Il fut littéralement soufflé par la beauté des lieux. Tout luisait, tout scintillait, comme si le ciel lui-même avait décidé, ce soir, de faire dont de sa présence aux mortels sur Terre. Le jeune médecin inspira fortement, respirant l'odeur présente. Ça sentait le bois et le luxe. C'était un lieu qui sentait la propreté et la distinction, un endroit dans lequel il se sentit immédiatement plus calme, plus détendu. En se rendant à la réception, John fit face à un nouveau soucis. Ce Perrault était définitivement quelqu'un de pas franchement à croiser, semblait-il.

« - Bonjour. Je suis le Docteur John Watson. Le directeur souhaite ma présence pour -

- OH OUI ! Attendez, attendez. »

Le jeune homme de la réception tapa quelque chose sur son ordinateur, et lui tendit un bout de papier. C'était un billet pour le spectacle de ce soir. Du regard, le blond demanda « pourquoi » ?

« - Le directeur m'a prévenu de votre arrivé. Il m'a dit de vous donner un billet pour le spectacle si vous arriviez trop à l'avance ! »

Et bien, voilà qu'il allait assister à un spectacle de théâtre. À Londres, c'était quelque chose qu'il appréciait, entre deux enquêtes épuisantes. Alors il se contenta d'opiner du chef, finalement content de pouvoir s’octroyer quelques instants de calme avant sa dernière consultation de la journée. John s'assit à une place en hauteur, loin du public qui grouillait dans la salle, et déposa sa trousse à ses pieds. Le noir se fit au même moment, et le spectacle commença. Le jeune médecin n'en retint pas grand chose, si ce n'était la beauté de la chose. L'acteur principal, dans sa robe violine, était tout simplement divin. Il se mouvait avec grâce, d'une manière qui fit que John ne fut plus capable de détacher ses yeux de lui. Étaient-ce que donnaient les spectacle de Pandore ? C'était sans doute l'une des plus belles choses qu'il ait jamais vu durant sa vie entière. Et quand le rideau se referma sur les acteurs, le blond se leva, prit par une frénésie soudaine, et applaudit à s'en faire mal aux paumes des mains. Son cœur battait à tout allure, et c'est les joues rouges qu'il se dirigea vers la loge de la personne qu'il devait voir. Trois petits coups discrets. Il se sentait étrangement particulier, à être ici, pendant que la populace se pressait pour rentrer dans leur demeure respective. Et lui, il allait rencontrer l'une de ses créatures divines. Un mot retentit de l'autre côté de la porte, et en l'ouvrant, John reconnut immédiatement la merveilleuse rose violette qui l'avait tant hypnotisé. Bloqué sur le pas de la porte, il dût prendre quelques instants pour reprendre consistance, avant de faire un pas dans la loge, et de refermer la porte derrière lui.

« Monsieur Perrault ? Je suis John Watson, le médecin. »
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:12

Il n'avait guère prêter attention au bruit de la porte qui s'ouvrait, son esprit et ses mains tout accaparés par sa chevelure qui, à son plus grand regret, semblait récalcitrante à une quelconque mise en ordre. Découragé par ce ridicule contretemps, il laissa ses cheveux retomber sur ses épaules lorsqu'une voix inconnue résonna dans l'air. Surpris, il sursauta légèrement avant de se retourner vers le propriétaire de la voix. Devant lui se tenait un bel homme d'apparence soignée et dont l'accent britannique sonnait agréablement à ses oreilles. Se fustigeant mentalement pour son manque de politesse flagrant, Charles laissa un sourire apparaître sur son visage tandis qu'il replaça mécaniquement une mèche de cheveux vagabonde derrière son oreille.

« -Monsieur Watson ! J'ignorais que vous deviez arriver si tôt. Si je l'avais su, j'aurais revêtu une tenue... » Il désigna la robe qu'il portait d'un air légèrement amusé, car il n'était guère dans ses habitudes de recevoir pareils rendez-vous dans ses habits de scène . « Une tenue un peu plus convenable... »

Convenable. Voilà un terme qui faisait bien rire l'ancien auteur lorsqu'il y songeait. Si quelqu'un lui avait un jour dit que lui, Charles Perrault, finirait par danser devant un public dans des habits de femme, Charles lui aurait ri au nez avant de lui lancer une remarque délicieusement cinglante dont il avait le secret. Fort heureusement, cette ville regorgeait de bien d'autres fantaisies qui faisaient bien vite oublier tout cela. Il serra la main que le docteur Watson lui tendit avant de pencher légèrement la tête sur le côté, un air songeur planant sur ses traits.

« -C'est un plaisir de faire votre connaissance Docteur, quoique je crains fort ne vous avoir jamais croisé auparavant. Êtes-vous à Pandore depuis peu de temps ? »

Il lâcha la main du médecin avant de se diriger vers une des nombreuses chaises présentes de sa loge, sa robe flottant gracieusement autour de son corps, et se pencha afin de récupérer quelques vêtements qui s'y trouvaient avant de poser de nouveau son regard sur le dénommé John Watson, et visiblement inconscient du fait que la robe de satin épousait à présent magnifiquement ses formes. Il passa inconsciemment sa langue sur ses lèvres teintées de rouge, où un sourire embarrassé apparut.

« -Veuillez m'excuser pour le manque de rangement, je ne m'attendais pas à ce que vous arriviez si tôt... Mais je vous en prie, asseyez-vous ! »

Il se détourna du médecin et se dirigea rapidement vers l'armoire qui trônait contre l'un des murs de sa loge, l'ouvrit et commença à ranger les vêtements qu'il tenait dans ses bras. Ses gestes étaient précis, aisés mais toutefois consciencieux et prenant garde à ne pas froisser les habits plus que nécessaire. Son dos tourné en direction du médecin, il continua cependant à la lui faire la conversation. Certes, il n'était pas dans ses habitudes d'êtres en compagnie d'un médecin alors qu'il était vêtu d'une robe échancrée dans son dos ; probablement une courtoisie du Chapelier et chose qu'il ne remarqua qu'à présent pour son plus grand malheur ; mais ce n'est pas pour autant que Charles Perrault manquerait à ses responsabilités d'hôte.

« -Je crains fort que le directeur n'ait un peu exagéré lorsqu'il vous a demandé de venir au plus vite... Ce n'était qu'un petit vertige sans importance ! » Il tourna légèrement la tête en direction du médecin. « -Je suis d'une constitution plutôt résistante, ce n'était qu'un léger coup de fatigue... »
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:13


La prestance de Charles Perrault faillit faire perdre ses moyens à John. Il déglutit un instant, avant d'oser entrer dans la pièce, et de doucement refermer la porte derrière lui. En face de lui, se tenait une divine créature. Un homme, de toute évidence, mais maquillé et habillé de tel manière que n'importe quel personne aurait cru avoir, à s'y méprendre, une femme en face de lui. Pandore n'était pas réputé pour ses femmes, alors avoir cette créature en face de lui... John permit à ses pensées de divaguer un instant, puis son dos se fit droit, ses gestes sûrs de lui, et il foula le sol de la loge d'un pas autoritaire. Serrer la main d'une personne qu'on venait de rencontrer semblait être une bonne idée, plutôt que de le fixer de la tête aux pieds. Et en prime de cela, était tout à fait indécent et impoli. Alors le blond s'approcha, un léger sourire professionnel aux lèvres. Il déposa sa sacoche au sol, et retira son chapeau.

« - Pardonnez moi d'arriver si tôt, il n'y avais plus personne au cabinet et j'ai été libre rapidement. »

Une façon de dire que le jeune homme avait dans l'intention de rentrer chez lui le plus rapidement possible, mais que ce rendez-vous impromptu avait annihilé tous ses espoirs. Mais il n'en dit pas mots, et se contenta d'approcher une chaise non loin de Charles, pour se préparer à leur entretien. Ce dernier fit une remarque sur sa propre robe, et John ne put qu'en ricaner discrètement. Il était vrai que ce n'était point une tenue dans laquelle il avait l'habitude de voir un homme. Pourtant, il permet une fois de plus à son regard d'en faire le tour, et de la décrire. Le satin qui avait été utilisé était un tissu de grande valeur, ça se voyait au premier coup d’œil. Et les dentelles qui surplombaient les manches étaient à se damner tant elles sciaient parfaitement au jeune acteur. C'était une robe de toute beauté. Et puis l'éphèbe lui tendit la main. La bienséance fit bouger le médecin avant qu'il n'en prenne conscience, et il attrapa sa main, la serrant chaudement. Il fut presque choqué de constater à quel point cet homme avait les mains douces et chaudes. Sûrement grâce à la représentation époustouflante qu'il venait de donner, à vrai dire. Cet homme était assurément de toute beauté, et en avait clairement conscience.

« - Je ne suis ici que depuis quelques mois, mais n'ai commencé mon service il y a à peine deux mois. C'est probablement la raison pour laquelle je n'ai encore jamais eu le plaisir de vous croiser, Monsieur Perrault. Magnifique performance, si je puis me permettre. Vous êtes un grand danseur. »

John s'assit sur la chaise qu'il avait rapproché, et sortit de sa sacoche le dossier médical que l'on lui avait fournit avec le papier du directeur. Mais au moment où il releva le nez, le blond dû étouffer un bruit qui grondaient au fond de sa gorge. En face de lui, se tenait la paire de fesses la plus joliment emballé qu'il ait jamais eu le plaisir de croiser de manière si anodine. La robe mettait décidément ce jeune homme très en valeur. Ça en était presque une torture. John décida qu'à cet instant, il ne se lèverai. Oh non. Il risquerai de se ridiculiser sinon. Et la langue fugace qui fit son apparition fit s'accélérer le cœur du médecin.

« - Non ne... hum... ne vous inquiétez pas, j'ai vu bien pire chez d'autres patients. »

Watson replongea le nez dans le dossier médical, pour ne surtout pas regarder ailleurs. Être si déstabilisé à cause d'une robe l'embêtait, il allait avoir du mal à clore cette séance, sans que ses instincts de mâle ne le poussent à faire quelque chose de bien plus préjudiciable qu'une simple piqûre dans le bras. Le médecin se racla la gorge, rapprochant légèrement sa chaise, et sortant de sa trousse son stéthoscope, et de quoi prendre la tension.

« - Je suis également sûr que ce n'est pas grand chose, mais je dois tout de même vérifier. Vu votre métier, vous devez être exposé au stress souvent. Je vais commencer par écouter votre cœur. »

John se rapprocha encore, et, tout prêt de Charles, posa le stéthoscope sur la robe. Mais le tissu faisait des interférences. Il soupira, et leva ses yeux bleutés vers ceux de son interlocuteur.

« - Je dois passer sous le tissu pour mieux écouter. »

Avec douceur, le blondinet passa par le col de la robe, pour se rapprocher du cœur de Perrault, et ainsi entendre son cœur correctement. Au bout de quelques secondes, il hocha la tête, pour lui-même, et, se leva pour passer derrière l'homme. Il posa une fois de plus l'instrument à même la peau, et écouta quelques secondes. Puis il vint se rasseoir, et passa une sorte de bracelet en tissu autour du bras du danseur, pour prendre sa tension. Une minute passa, deux... et il relâcha la pression d'air dans le bracelet.
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:13

Une fois qu'il eût terminé de ranger ses vêtements à l'intérieur de l'armoire et prenant garde à ne pas abîmer la moindre tenue, il se retourna vers le médecin et vint s'asseoir docilement sur la chaise se trouvant en face de celle de l'homme de science. Un léger froncement de sourcils était venu assombrir ses traits tandis qu'il écoutait avec attention ce que lui disait John Watson. Il ne pouvait se permettre le moindre moment d'inattention lorsque cela concerner sa santé. Son métier était tout pour lui. Une véritable renaissance. Il se refusait de perdre tout ce qu'il avait découvert en entrant dans le monde de la danse.

« -Je vous en prie Docteur, faîtes... »

Il ne bougea pas d'un pouce lorsque le médecin posa le stéthoscope sur son torse, son corps se relaxant imperceptiblement. Pendant que John Watson écoutait les battements de son cœur, Charles laissa son regard vagabonder sur le corps de l'homme qui lui faisait face, admirant la mâchoire déterminée, le cou musclé... Le docteur Watson était bel homme, Charles pouvait l'admettre sans rougir. Il fut tiré de ses pensées lorsque le médecin s'adressa à lui. Un sourire encourageant appraut sur ses lèvres.

« - Allez-y... »

Un frisson le parcourut lorsque le métal glacé du stéthoscope entra en contact avec sa peau, un soupir s'échappant de ses lèvres. Il resta cependant parfaitement immobile lorsque le médecin l'ausculta, inspirant et expirant profondément, ses yeux fixés droit devant lui. Il se laissa faire lorsque le docteur Watson prit son bras afin de mesurer sa tension, regardant presque avec fascination les gestes de l'homme de science avant de lui offrir un sourire plus chaleureux.

« - Notre ville n'est pas bien grande, mais je suis sûr que vous vous y sentirez bien vite comme chez vous. Et je dois admettre que je suis soulagé de savoir que nous ayons un vrai médecin parmi nous ! »

Charles en était profondément ravi, c'était le cas de le dire. Il avait gardé un très mauvais souvenir du dernier médecin de la ville, un grossier personnage incapable de faire la différence entre un rhume et une crise d'asthme, qui prenait un malin plaisir à poser ses mains là où il ne le fallait pas et qui était un véritable danger public. John Watson semblait être le parfait opposé et pour cela, Perrault se sentait parfaitement en sécurité. Il n'aurait plus besoin de surveiller ses arrières lorsqu'il serait un plein rendez-vous médical.

« - Veuillez excusez ma curiosité, mais avez-vous eu le temps de faire quelques rencontres depuis votre arrivée ? »

L'ancien écrivain ne pouvait s'empêcher d'imaginer le médecin faire la rencontre des personnages les plus extravagants de Pandore, et se surprit à espérer bien vite que ce calvaire n'avait guère été imposé au nouvel arrivant. Grand dieu !  Il se souvenait encore sa première rencontre avec le Chapelier Fou. Quel choc cela avait été pour lui ! Un véritable cataclysme.
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:14


Des rencontres... ah, oui. John avait fait des rencontres, depuis son arrivée. Quelques uns, par ci par là, des étrangers, des gens qu'ils n'avaient jamais vu de sa vie. À vrai dire, les premiers jours, le médecin avait rapidement demandé à avoir un logement, puis s'y était enfermé à clefs pendant de longues heures. Il s'était contenté de fixer le plafond, comme absorbé par l'écru du plâtre. Ils les avaient pris pour des fous, au début, dans cette ville. Il y avait des visages, qu'il avait croisé, qui ressemblaient à ces gens que l'on voit parfois sur les tombes des villages. Des morts. Qui pourtant étaient bien vivant, ici, face au médecin, à rire et boire joyeusement. Puis il crut ensuite que lui, était devenu fou. Que toute cette mascarade n'était qu'une sombre machination, montée de toute pièce dans l'espoir de lui faire perdre l'esprit. Mais John avait tant d'autres choses en tête. Comme retrouver Sherlock, à tout prix. Retrouver son détective. Le serrer de nouveau entre ses bras.

« - Il est certain que je finirai par m'habituer à cette charmante petite ville. Vous avez bien raison Monsieur Perrault. »


Relevant la tête pour plonger ses yeux océans dans ceux azuré de son vis-à-vis, John réfléchit aux personnes qu'il avait rencontré, depuis qu'il avait mit les pieds dans cette ville bien étrange. D'abord, il y eut un charmant jeune homme, qui lui avait indiqué qu'en effet, Holmes était bien dans cette ville. Ah, quel n'en fut pas son sourire, en cet instant ! L'ancien soldat ferma un instant les yeux, se rappelant de la douce joie qui avait réchauffé chaque membre de son être. Holmes était ici. Dans quel état... ? Ça, personne ne semblait le savoir. Sauf cet homme qu'il rejoignait tous les jours pour, visiblement, des discutions endiablées. Et tout de suite après, il y eut Charles Dickens. Quel homme étrange et imposant. Le secrétaire du Maire, probablement l'homme le plus influent de cette ville. Il avait été très accueillant et gentil dès les premières secondes, ce qui, il fallait l'avouer, avait beaucoup rassuré John. Il se sentait réellement perdu, avec ses valises, venant soudainement d'avoir la conscience de n'avoir été qu'une simple création. Et malgré le sentiment de liberté qu'il avait ensuite ressenti, le blond se permit d'avouer qu'effectivement, un ami avait été utile, en cet instant.

Et puis maintenant, il y avait, Charles Perrault. Ce danseur à l'allure indéfinissable. Cet homme adorable, au tendre sourire, qui le mettait immédiatement à l'aise. C'est bête, John était Anglais, et ne laissait pas tant que ça aller ses sourires et ses douces paroles. Et pourtant, le blond en face de lui renvoyait l'image d'un... confident. Oui c'était ça. L'ancien soldat avait la sensation qu'il pouvait s’asseoir aux côtés de cet homme, et parler de tout et de rien pendant des heures, autour d'une tasse brûlante d'Earl Grey.

« - J'ai croisé le secrétaire du maire. » dit-il, en se relevant pour sortir un boîtier de sa trousse. « C'est la première personne que j'ai croisé ici. Et tellement de patients dont je ne me souviens plus vraiment le nom ! Et vous, Monsieur Perrault ? » finit-il, en ricanant.

John n'avait aucune idée de l'état médical des lieux. Et en tant que médecin, le blondinet se dit que ce serait un point sur lequel se pencher. Car depuis son arrivée, il était souvent sollicité. À droite, à gauche, à l'hôpital, puis à son cabinet... John avait parfois l'impression de faire des journées de dix-huit heures. Ce n'était pas tout à fait faux, bien sûr, mais un jour de congés de temps en temps n'aurait pas été du luxe. D'où le pourquoi il était si ennuyé à l'idée de venir faire une consultation supplémentaire au théâtre. Bon sang, au stade où il en était, le jeune homme se serait bien octroyé quelques semaines de repos. Simplement pour s'étaler sur son canapé, et ne s'en relever que pour des besoins vitaux et personnels.

Mais le travail, toujours le travail. John se rassit en face du blond, et grimaça face à ce qui arrivait.

« - Je vais devoir piquer le bout de votre doigt. Une goutte de sang sur ce boîtier, et je pourrait vérifier la glycémie dans... oh pardon. Le tôt de sucre dans le sang. Quand vous êtes vous sustenté pour la dernière fois ? »
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:14

Un léger rire s'échappa des lèvres du danseur tandis qu'il replaça délicatement une mèche vagabonde derrière son oreille, une étincelle d'amusement dans ses prunelles claires. Grand dieu ! Si seulement le pauvre médecin savait ou n'avait ne serait-ce qu'une idée de la chance qu'il avait eu en arrivant à Pandore ! Le pauvre auteur avait été directement confronté aux personnages les plus farfelus de la ville et avait tant bien que mal survécu. Mon dieu... Il pouvait encore revoir le Chapelier se glisser dans ses armoires... Tout en croisant ses jambes, Charles se pencha en avant, le menton reposant dans une main tandis qu'il observait le jeune docteur tout en souriant d'un air amusé.

«-Vous avez été fort chanceux mon cher Watson ! Vous avez fait la rencontre de l'une des personnes les plus saines d'esprit de cette ville . » dit-il en riant légèrement, le visage totalement détendu. « Une rencontre telle que fut la mienne avec le Chapelier Fou vous aurez laissé ébranlé pour plusieurs jours ! Il est charmant mais quelque peu... orthodoxe !»

Ce n'était pas peu dire en effet. L'écrivain avait bien cru qu'il allait quitter cette terre pour la seconde fois. Pourtant, il éprouvait une affection particulière pour le dit Chapelier : c'était un ami cher, malgré sa tendance à se dissimuler dans des endroits incongrus et son obsession à ne vêtir Perrault que de robes, et qui avait su se faire une place dans la vie de l'écrivain.

«-En vérité, je suis quelque peu solitaire... Il n'est pas dans mes habitudes de me mêler aisément au reste des habitants de cette ville.. » dit-il en passant sa langue sur ses lèvres afin de les humidifier légèrement, ses mains reposant sur ses genoux tandis qu'il laissa son regard vagabonder un peu sur le visage qui lui faisait face. « Un ermite selon certains... » dit-il avec un amusement amère.

Il l'était, c'était certain. Reclus dans son théâtre à ne penser qu'à la danse pour s'oublier dans l'effort. Mais pas avec cet homme non. Le docteur John Watson était un homme agréable, à qui il pouvait parler facilement et sans peur d'être jugé selon ses dires. Au fond de lui, il avait ce sentiment profond que cet homme était semblable à lui : un peu perdu dans cette nouvelle vie mais qui tentait tant bien que mal de s'adapter... Peut-être qu'ils étaient similaires, oui.  

A la demande de Watson, Charles laissa un sourire embarrassé naître sur ses lèvres tandis qu'il replaça nerveusement une autre mèche de cheveux derrière son oreille. Oh, il allait se faire tirer les oreilles. Il pouvait voir cela venir d'ici...

«-Mon dernier repas remonte à ce matin... Un petit déjeuner assez consistant... »

Un frisson le parcourut légèrement à la notion de sang, des souvenirs peu heureux remontant à son esprit. Si il fermait les yeux, il pouvait voir distinctement les médecins de son époque se pencher sur son bras et le lui entailler avec peu de précautions, murmurant que la saignée ferait sortir le mal de son corps. Il n'y avait plus de cicatrices, grâce à sa renaissance, mais Charles pouvait toujours les voir danser sur sa peau, marques d'une autre vie. Ce n'était pas que la vue du sang lui été insupportable au point qu'il en tombait malade, c'était simplement le fait de sentir le métal d'une lame s'enfoncer dans sa chair pour faire sortir le liquide vital qui le mettait mal à l'aise. Il décroisa et croisa mécaniquement, ses doigts jouant avec les dentelles tandis qu'il regarda le médecin et lui offrit un sourire charmé. Il ne voulait pas gêner le travail du docteur Watson car allons bon, ce n'était pas comme si il allait lui faire mal, n'est-ce pas ? Il tendit sa main en direction du médecin, son sourire toujours présent sur ses lèvres.

«-Je vous en prie Docteur... »
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:14


Pendant que la conversation se déroulait, John en profita pour se lever de sa chaise pour se saisir du boîtier, ne faisant pas du tout attention au fait qu'il se penchait allègrement dos à son  vis-à-vis. Il se redressa néanmoins, se raclant la gorge pour marquer sa gêne, et revint se replacer en face de Charles, le fixant dans les yeux pour se délecter de ses paroles. Il y avait quelque chose, chez le danseur, qui poussait le médecin à ne pas vouloir que cette consultation se termine. Cet homme avait une voix envoûtante. Tout en lui l'était, si l'on en jugeait par l'époustouflante prestation à laquelle il s'était livré quelques instants plus tôt. Le blondinet prit un instant, se replongeant dans ses souvenirs récents. Il avait adoré, voir cet être fluctuer sur scène, se mouvoir comme une ombre, enchaînant les pas comme certains enchaînent les mots à du papier. Ça avait été comme un nuage que l'on regarde flotter dans les airs, dont on se délecte tel le plus délicieux des mets.

« - Le... Chapelier ? Je n'ai pas encore eu le plaisir de rencontrer ce gentleman. Mais vu ce que vous m'en dites, je tâcherai de me montrer prudent. »

Marquant une pause, John ne pût s'empêcher de suivre du regard la main pâle qui replaça avec grâce une mèche de cheveux dorés derrière une oreille décidément bien chanceuse. Le médecin rougit légèrement à sa propre pensée, et toussota une fois de plus pour masquer ce qui lui passait par la tête. Il était vrai que Charles était un homme délicieux et magnifique, mais de là à se lâcher pour si peu... oh non, ce n'était pas décent. Certainement très loin de la décence que Watson avait connu lors de sa vie précédente, celle de Londres. Celle de la fumée des cheminées qui inondaient la ville. Celle des femmes trop couvertes et des hommes trop timides pour entreprendre le moindre geste.

« - Un ermite ? Vous semblez être … » La voix de John descendit d'un ton, alors qu'il se pencha légèrement un avant, comme pour murmurer pour ne pas déranger la tension de la loge qui, doucement, augmentait. « … un homme de grande valeur. Je vous imagine mal, seul, le soir, quand vous rentrez chez vous. Personne n'habite donc ce cœur si pur ? »

L'air de la pièce devint rapidement irrespirable, parce qu'une langue humide avait décidé de faire son petit bout de chemin hors des lèvres du danseur. C'était chaud et lourd, comme une chape de béton qui écrasait soudainement la poitrine et le cœur, et ne laissait que des miettes de son être tout entier. John était totalement hypnotisé. Ses joues se tintèrent d'une légèrement couleur rosé, alors qu'il passa également sa langue sur ses lèvres, comme par mimétisme, reproduisant ce geste si beau, sans même réellement s'en rendre compte. Il releva ensuite ses yeux vers Charles, et l'écouta parler, comme s'il était loin, comme si sa voix était étouffé par du coton.

John était excité.

Il n'aurai pas pût dire pourquoi, réellement. Mais tout le comportement de Perrault lui donnait envie de fiche en l'air les conventions et la décence, et de plaquer cet homme contre sa console de maquillage, de lui remonter cette douce robe sur les hanches pour... Le regard du médecin s'embruma soudainement, alors qu'il remerciait toutes les forces sur cette Terre pour qu'il n'ait pas à se lever en cet instant. Parce que ça semblait impossible sans qu'un léger détail vienne le trahir. Le jeune médecin n'avait certes pas des envies très catholiques en ce moment. Pas du tout. Surtout en regardant cette rose si fine, si légère, qui semblait vouloir s'envoler de ce corps gracile qui ne demandait qu'à être toucher.

John eut bientôt du mal à respirer. L'air était étouffant, la pression insoutenable. La réponse de Charles ne convint pas à John, qui plissa légèrement ses yeux, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une légère fente azuré, puis il attrapa la main de cet homme, sentant comme un courant électrique parcourir la chaleur de leurs doigts, et posa la première phalange du danseur sur l'appareil qui piqua très légèrement. Ce n'était absolument pas douloureux.

« - Vous devriez manger un peu plus, Mon... Charles. Votre tôt de glycémie est bas. Vous devriez vous... sustenter. Un peu plus souvent. »

John se pencha un peu plus, comme s'il délivrait un précieux conseil, alors qu'en réalité, il avait les yeux rivés sur les lèvres de l'homme en face de lui, ne le lâchant pas une seule seconde des pupille, comme attiré sans que rien ne puisse l'arrêter. Il se pencha. Encore. Encore d'un petit centimètre. Leurs lèvres s'effleuraient à présent, et John ne quittait pas Charles des yeux. Comme pour garder la connexion entre eux. Il murmura.

« - Vous devriez vous laisser aller et... déguster d'avantage... Charles... »
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:15

Malgré ce que nombre de personnes se plaisaient à penser sur sa personne, Charles Perrault était un homme relativement observateur et perceptif. L'atmosphère quasi électrique qui semblait avoir pris le dessus dans sa loge depuis le début de la consultation, ne lui avait donc pas échapper. Au contraire, il avait tenté de la désamorcé de quelque peu en se montrant amical mais sans plus, car après tout, il était un hôte respectable tout de même. Toutefois, il avait la singulière impression d'avoir lamentablement échoué.

Il dut réprimer un frisson lorsqu'il sentit le regard du médecin suivre le moindre de ses mouvements avec une attention particulière, qu'il jugerait d'animale si il y avait porté un peu plus d'attention. Le danseur n'avait rien vu venir. Ou presque. Face à la question de cet anglais concernant son cœur, Charles laissa échapper un soupir attristé.

«- Je crains fort que la solitude ne soit ce qui m'attends pour le reste de mes jours, Docteur Watson... » dit-il d'un air résigné. « C'est une chose à laquelle je me suis préparé depuis des années... »

Car cela été vrai après tout : l'ancien écrivain avait vécu seul depuis sa renaissance, ne pouvant oublier son épouse ainsi que ses fils qui lui manquaient cruellement. Combien de fois avait-il cru que son cœur lâcherait, tant le désespoir et la tristesse qui le submergeaient étaient grands. Depuis, Charles Perrault s'était contenté de vivre en reclus de la société, ne se permettant aucun écart de conduite en aucune façon. Mais aujourd'hui, tout son monde semblait sur le point de changer pour la première fois depuis 20 ans.

Le changement subit de l'atmosphère donna la chair de poule au danseur, qui, ironiquement, ne sut plus exactement sur quel pied danser. Tout semblait avoir pris une autre dimension, plus profonde, plus sulfureuse... Pour dire la vérité, Charles Perrault n'en revenait pas de songer à une chose pareille. Ayant vécu dans un siècle où les relations charnelles entre hommes étaient considérés comme pêchés encore plus abjects que le meurtre, l'idée même qu'un homme puisse le désirer lui semblait incongru voire totalement incompréhensible. Mais le plus étrange, c'était que l'idée même ne le révulsait pas autant qu'il ne l'aurait cru. Au contraire... Elle le tentait, aussi délicieuse et tentatrice que la pomme qui condamna Ève à une vie de souffrances.

Toutefois, il avait la sensation d'être bien plus qu'un simple sujet de contemplation pour le jeune médecin. Loin de là. Cet homme qui le fixait d'un regard animal, étudiant le moindre de ses mouvements avec une attention particulière, n'avait sûrement pas de pensées aussi chastes à cet instant, oh non. Le danseur était la proie et l'homme devant lui était le chasseur.

Un long frisson, qu'il réussi à grand peine à dissimuler, le parcourut lorsque le médecin s'empara de sa main, ne bougeant pas d'un pouce tandis que les yeux de John Watson ne semblaient pas vouloir lâcher les siens un seul instant. Oh, il sentait bien que tout allait déraper... Et Perrault ne ferait rien pour l'empêcher. Non. Face à cet homme, le danseur se sentait vulnérable presque sans défenses tandis qu'il déglutit avec peine.  

« -Je...je tâcherais de faire de mon mieux... » laissa-t-il échapper, tandis qu'il se mordit légèrement la lèvre, se sentant chuter. Oh oui... Ce qu'il faisait était indécent, même si il n'en avait pleinement conscience. La chute allait être délicieuse et pécheresse mais il ne pouvait s'en soucier. Pas alors que cet homme se trouvait devant lui.

Sa respiration se coupa presque brutalement lorsqu'il vit John Watson se pencher vers lui, son regard papillonnant des prunelles de John à ses lèvres, n'arrivant pas à croire ce qu'il se passait. Tout semblait se passer comme au ralenti, leurs visages ne cessant de se rapprocher sans qu'aucun d'eux ne brisent le silence qui semblait s'être installé entre eux. Ce ne fut que lorsqu'il sentit le souffle chaud du médecin s'entremêler au sien que Charles osa respirer de nouveau.

« -Que me conseillerez-vous...John... ? »
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:16


L'électricité dans la salle était devenue forte, contre toute attente. La situation avait été tellement banale. Ça n'avait été qu'une consultation banale, pour une Diva qui s'était simplement senti mal. John en avait été épuisé, mais tout avait changé quand il avait pût apercevoir la prestation de Charles. Ça avait été comme un déclic, comme si un champ magnétique l'avait attiré ici pour le poser dans cette loge, face à cet homme d'une beauté sans égale. Et là, le médecin était pris au piège. Il fixait les yeux bleutés en face des siens azurés, inspirant plus rapidement qu'à la normale, sentant son torse se dilater sous l'apport d'air toujours plus conséquent. Et bon sang, ce qu'il se sentait serré dans son pantalon.

C'était tout à fait indécent. Ça frôlait pratiquement la catastrophe. Pourtant, quoi qu'il y fasse, l'ancien soldat était irrémédiablement attiré par Perrault. Cet homme en face lui... ah. Comment le décrire. Il y avait dans ses yeux un port. Un port d'attache, qui ne demandait qu'à être conquis. Il y avait la mer de ses iris qui reflétaient un calme étonnant, malgré une certaine nostalgie atrocement attachante. Charles ressemblait à un homme brisé, qui s'était forgé un masque de sourire pour ne plus faire face à son passé. Et puis ses cheveux. C'était une cascade d'or et de lumière. Les rayons du jour venaient rebondit dessus de façon quasi parfaite, faisant jouer ses reflets dans les mèches blondes. Perrault avait également des lèvres à se damner, et de ça, le médecin pouvait le témoigner. Il pouvait presque les sentir, les respirer, les inhaler. Il les sentait si proche de lui, leur chaleur l'enveloppait tout entier, et il n'avait plus qu'une envie, c'était de plonger la tête la première dedans et de se perdre dans l'océan tumultueux des désirs.

« En... en tant que médecin je pense que... »

Les quelques centimètres qui les séparaient furent minimisés une fois de plus quand John, qui n'avaient plus d'yeux que pour cette chair brûlante s'approcha encore un peu. Il pouvait presque respirer au travers de cet homme. Il pouvait sentir chaque terminaisons nerveuses, chaque boutons de chair de poule qui déformait les bras du danseur. L'électricité avait à présent disparu, laissant place à une chaleur moite et presque inconfortable. John ne voulait plus faire taire ses envies, oh non. Il avait passé son existence tout entière à se cacher de son attirance pour les hommes, et surtout celle qu'il ressentait envers son ancien colocataire. Ça avait été une véritable torture, car la société Londonienne dans laquelle il était né ne supportait et n'encourageait absolument pas ce genre de choses.

Pourtant, Charles, ce danseur incroyable, était en train de faire trembler les fondements d'une éducation pourtant solide dont le médecin était pourvu. Il s'était toujours cru plus fort qu'une simple attirance physique, passant outre un détail qui pour lui, n'était qu'insignifiant. Il avait été bête, et incroyablement naïf de croire cela. Parce que Perrault était là, les lèvres entrouvertes, le regard planté dans le sien, et le lien, ce lien qu'il y avait entre eux, se renforçait à chaque secondes qui passaient. Le blond ne termina jamais sa phrase. Il se laissa totalement couler, lâchant un petit couinement de frustration. Tout lâcha en lui, et les vannes furent ouvertes. L'instant d'avant, il était là, assis sur sa chaise, fixant le danseur comme le plus beau des trésors qu'une Terre aride lui avait délivré, et l'instant d'après, il releva son fessier de la chaise, et glissa sa main contre la peau nacrée d'un cou qui ne demandait qu'à être touché. Et leurs lèvres se rencontrèrent.

Explosion.

Les paupières closes, John ressentit ce contact comme un véritable feu d'artifice. Quelque chose en lui se brisa, cassant les chaînes d'une éducation qui l'avait enchaîné beaucoup trop longtemps. Là, penché tendrement sur Charles, il l'embrassait jusqu'à plus soif, roulant ses propres lèvres contres celle de son vis-à-vis. La chair glissait nue contre sa comparse, offerte et chaude. C'était aussi bon qu'une glace en plein été. C'était aussi chaud qu'une douce couette dans laquelle l'on pouvait s'enrouler en plein hiver. C'était aussi beau qu'un feu de cheminé partagé avec la personne qui habitait notre cœur. Ce fut tout simplement une explosion de sensations, qui accélèrent de façon conséquente le cœur de John.

Là, une main dans celle de Charles, et l'autre glissant dans son cou pour lui caresser la nuque, jamais le médecin n'eut plus eu la sensation d'avoir échangé un tel moment de tendresse. C'était... beau, tout simplement. C'était fabuleux, comme si le blond se redécouvrait lui-même. Comme s'il apprenait à se connaître, une fois de plus. La main égaré dans le cou de Charles fit tout de même son bonhomme de chemin. John voulait plus. Beaucoup plus. Parce que ce baiser n'était qu'un aperçu, et qu'à ce moment même, il aurait vendu mondes et merveilles pour découvrir que les jupons de cet homme cachaient. Alors les doigts indécents remontèrent dans les cheveux dorés, les agrippant d'un seul coup, pour faire pencher la tête de Charles en arrière. Sans briser le baiser, le médecin se rapprocha, se relevant légèrement pour avoir un meilleur accès à cette bouche fabuleuse. Pourtant, il rompit l'étreinte, les pupilles dilatées par l'envie, si grosse que l'on apercevait à peine la couleur de ses yeux.

Besoin. Posséder. Prendre.

Dans un souffle bruyant, s'approchant à peu de choses près d'un grognement, la bouche du blond fondit sur la gorge offerte qui se profilait tout ses yeux. Il la baisa, la dévora, l'enveloppa dans sa chaleur, dé-serrant la prise qu'il avait sur la cascade doré. Et là, en cet instant, John Watson n'avait jamais eu autant envie de quelqu'un.
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:16

Le monde s'était dissous entièrement, ne laissant que deux hommes plongés dans une contemplation quasi religieuse de l'autre, sans qu'aucun bruit hormis celui de leurs respirations ne viennent troubler le silence. Comme le Destin avait un humour particulier... Certes le danseur était revenu à la vie, découvrant une nouvelle époque bien différente de celle qu'il avait laissé derrière lui mais menait une vie de solitaire parmi ses semblables, ne se contentant que de simples fantômes d'affection. Mais à présent, tout changeait. Il le sentait. Dans sa chair, dans son sang, dans tout son être. Il le voyait en plongeant son regard dans ces yeux limpides qui semblaient aspirer son âme.

C'était de la folie. De la folie pure et simple. Et pourtant... Tandis qu'il regardait cet homme, l'ancien écrivain savait que si il devait sombrer, il se laisserait faire sans bataille. Durant de longues années, il s'était refusé à toute tentation quelle qu'elle soit, par respect pour sa défunte épouse mais aussi par orgueil. Pourquoi aurait-il besoin de quelqu'un d'autre que sa douce Marie ? Comment quelqu'un pourrait lui arriver à la cheville et la remplacer ? Personne ne le pouvait. Pas dans cette ville. Alors, Charles Perrault avait fermé son cœur brisé, tâchant d'en recoller les morceaux au fil des années tout en se remémorant les jours heureux. Son éducation profondément religieuse avait fait le reste. Dans une ville d'hommes, il resterait intact. Il ne succomberait pas au pêché. Pourtant, il regardait avec envie ces hommes qui acceptaient leurs conditions et qui s'ouvraient à l'amour sans crainte, sans que Dieu ne vienne les punir. Alors, petit à petit, l'ancien écrivain s'était habitué à tel spectacle et en vint à vouloir être aimé et désiré à son tour... Ce jour semblait être arrivé en la personne la plus inattendue qu'il soit. Oh, mais quelle personne mon dieu...

John Watson. Un médecin au regard captivant qui semblait le clouer sur place, l'attirant inexorablement vers lui tel un papillon vers la lumière d'une bougie. Il se brûlerait sans doute, mais il se brûlerait avec joie. Si il devait être Icare, alors qu'il se brûle les ailes à la lumière du feu qui habitaient les prunelles de cet homme. Qu'il chute dans cet abîme inconnu que renfermaient ces lèvres frôlant les siennes. Oh comment aurait-il pu savoir qu'une simple consultation, une simple rencontre aurait pu le plonger dans un tel état ? Comment aurait-il pu savoir qu'il aurait succombé au charme tentateur de cet homme au regard de braise ? A cet instant, Charles était Ève et John était la pomme pécheresse. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale lorsqu'une main brûlante vint se poser contre la peau de son bras, l'attirant vers le médecin qui se pencha vers lui pour poser ses lèvres sur les siennes.

Ève avait croqué la pomme.

Si l'Enfer avait un tel goût, alors le danseur était prêt à s'y rendre avec joie. Les paupières closes, Charles ne pouvait que sentir la chaleur de ses lèvres posées contre les siennes, le dévorant corps et âme sans qu'il ne puisse rien faire, le faisant trembler. Et il ne le voulait pas, non. Oh non. Il ne voulait que cette bouche sur la sienne, que ces mains sur sa peau. L'homme perdu qu'il était voulait être trouvé, capturé... A cet instant, toutes les croyances religieuses qui avaient bercées sont existence perdirent tout leur sens, le laissant émerveillé face à ces sensations qui naissaient en lui. Une troisième renaissance... Un soupir vint mourir contre les lèvres de John lorsque ce dernier posa une main brûlante contre la nuque du danseur, faisant trembler ce dernier. Les mains de Charles s'agrippèrent aux accoudoirs de sa chaise, tentant de garder les pieds sur terre tant bien que mal mais peine perdue. Il sombrait.

Un gémissement, à peine plus audible qu'un murmure, échappa au danseur lorsqu'il sentit sa chevelure être agrippée avant que sa tête ne bascule en arrière, la bouche de John Watson ne quittant jamais la sienne. Oh non... Loin de là. Toutefois un soupir sortit des lèvres du danseur lorsque les lèvres tentatrices de l'autre homme quittèrent les siennes, le laissant avec un souffle légèrement saccadé. Les joues de l'écrivain avaient revêtit une teinte rouge vive tandis que ses lèvres entrouvertes laissaient échapper une respiration irrégulière. Ses yeux étaient voilés par le désir, entièrement dirigé vers l'homme qui le surplombait.

Rien ne le préparait à ce que sa gorge ne devienne la nouvelle cible des attentions du médecin anglais, et le pauvre danseur ne put laisser échapper qu'une courte inspiration surprise avant qu'un soupir ne la remplace lorsque la bouche de l'homme blond vint se poser sur sa gorge offerte. Ne viennent la dévorer, la marquer...Un gémissement involontaire lui échappa alors, tandis que ses mains vinrent s'agripper à la chemise de l'anglais, tirant légèrement afin de le rapprocher. Plus près... Toujours plus prêt...

« - Jo-John... »
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:17


L'attraction, c'est un vile traîtresse. L'attraction, c'est une boule au fond du ventre qui prends tout et ne rends rien. L'attraction, c'est quelque chose à laquelle l'on ne peut résister, ça remonte le long des entrailles, ça prends les tripes, ça les retourne et ne laisse plus rien si son passage qu'un long sillon brûlant, désireux de prendre. Toujours plus, toujours plus fort, plus loin. L'attraction ne laisse jamais rien à  posséder, si ce n'est la douce sensation du bas-ventre qui vibre au rythme d'un balai de langues. Qui glissent l'une contre l'autre, qui se découvrent et dont le goût enchante.

John avait la tête qui tournait. Son souffle devint erratique, à mesure qu'il descendait ses lèvres sur le cou de Charles. Il laissait sa  chair rouler contre cette peau, pour la prendre entièrement. Les baisers étaient langoureux, il ne mordait pas, ne cherchait pas à dominer, simplement à goûter. Et ce goût... ! C'était un met délicieux. C'était un bout de paradis qui ne demandait qu'à être dégusté. Alors le médecin laissa pointer le bout de sa langue, laissant un sillon humide sur la peau offerte, jusqu'à en croquer un bout. Toujours dans le soucis de goûter. C'était presque un acte d'amour plutôt qu'un acte charnel, sauf cette main qui s'était perdu dans la cascade dorée, et qui disait 'encore'. Qui disait 'offre toi'.

Alors le médecin abaissa ses doigts et laissa glisser la paume de sa main contre cette cuisse offerte, blanche et douce. Comme une pécheresse conquérante, prête à prendre sa Terre, à débarquer sur cette contrée nouvelle. Un pied à terre, une main sur le sable, John sût qu'il avait fait escale. Il était arrivé à bon port. Prêt à débarquer, prêt à être tout simplement là face au danseur. Prêt à se le faire virevolter d'une façon dont il l'avait rarement fait, à en juger par ses réactions. Et c'était tout à fait... parfait. Il semblait s'offrir, il semblait se donner, ses yeux, mon Dieu. Ses yeux disaient 'OUI'. Ses yeux disaient des choses, et parlaient.

'Je suis à toi'.

Relevant les yeux, ceux du médecin croisèrent enfin leurs jumeaux bleutés, se plongeant dedans comme l'on peut parfois s'abandonner dans la plus sombre des patients. Il fixait cet homme, Charles, et l'expression de John disait tout. Les lèvres entrouvertes, les yeux embrumés et les joues rosies d'envie. Il le fixait, sans hargne, sans haine, juste avec une tendresse qui parlait. Une tendresse qui voulait prendre, qui voulait dominer, qui voulait posséder. Une tendresse douce qui roulait le long de la peau. Qui réchauffait chaque parcelle de peau.


'Je te veux'.

La passion dévora John. Il se pencha une nouvelle fois sur le visage de Charles pour capturer ses lèvres, alors que la main découvrait, caressait du bout des doigts, électrisait. Il le voulait, oh bon sang, oui. Il voyait d'ici la scène. Le blond se voyait, là, dans cette loge, à toucher Perrault. Ce n'était que des gestes simples, pour le moment, mais il ne pouvait plus s'arrêter, comme lancé dans les rouages d'une machine folle que rien ni personne ne pouvait arrêter.

« - Ch... Charles... »

Le prénom de l'homme de théâtre retentit contre ses propres lèvres. Le médecin se laissa attirer plus près, toujours plus prêt, jusqu'à pencher en arrière le danseur sur sa chaise. Alors il en profita, parce que l'occasion était trop belle, trop parfait pour la laisser filer. John remonter la robe de l'artiste, jusqu'à mi-cuisse, et inspira soudainement quand il fut là. Sa main, à plat, qui caressait du bout des doigts l'aine de Charles. Cette jonction entre torse et cuisse, cette délimitation si sensible qui pouvait parfois faire voir des étoiles, et laissait décoller la victime de ses touchers. La main de l'homme de science se réchauffait, alors qu'il se sentait approcher. Approcher du trésor de ses lieux, d'un endroit qui à coup sûr, ferait gémir Charles.

'Gémis pour moi.'

Une seconde plainte étouffée retentit dans la pièce. John détacha ses lèvres de celle de Perrault, juste pour assez pour se pencher une nouvelle fois et faire glisser sa langue sur la lèvre inférieur de l'homme. Il mordilla, suça, prit entre ses dents, mais jamais sans faire mal, non. Tout n'était que langueur et douceur, c'était lent et doux. Un bout d'Éternité qui figeait le temps, et étirait le moment en des secondes délicieuses. Et là, à cet instant précis, la main atteint sa destination. Elle y était. Sur la colline du Désir. Sur cette tranche de peau tendue au possible, humide d'envie. Qui criait 'touche moi'. Alors John toucha. Il glissa d'abord le bout de ses doigts sur ce membre frémissant. Juste des caresses fantômes, comme s'il était là, sans réellement être là. Mais ce n'était pas assez non. Ce n'était jamais assez. Alors les doigts remontèrent, puis s'abaissèrent quand ils passèrent la barrière du tissu des sous-vêtement de Charles. Mais John ne cessa d'effleurer, la décence le retenant encore assez pour qu'il n'empoigne pas cette chair ferme et dure et qu'il l'a tire jusqu'à plus soif.

Ce n'était pas assez. Il fallait plus. Plus et vite. Ce n'était jamais assez. Le médecin soupira entre les lèvres tant aimées, et l'empoigna. Il posa sa main droit sur l'entrejambe du danseur, qu'il sentait si dur. Et... oh. Quelle ne fut pas sa fierté. Il était à présent tout à fait évident que le danseur était aussi excité qu'il ne pouvait l'être. Passant une fois de plus sa langue sur les lèvres de l'homme face à lui, le blond commença. Il se lança dans la course, dans celle qui le laisserait probablement aussi essoufflé qu'un coureur de marathon. Il fit rouler son poignet, assez pour faire aller et venir ses mouvements dans un geste qui était lent. Terriblement lent. Peut-être trop. Un geste qui disait :

'Je te touche, et c'est merveilleux. Je te possède peu à peu, je me retient de te dévorer, là desuite maintenant... alors regarde. Regarde comme c'est bon. Ressens comme c'est bon. Trop bon.'
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:18

Jamais il n'aurait cru que commettre un péché au pu avoir ce goût de paradis, cette texture céleste qui lui faisait perdre toute notion de lieux et de temps, qui danser ses entrailles en une farandole d'effarement et d'émerveillement. Lui aurait-on dit que les lèvres d'un homme pouvaient être aussi enivrantes, aussi brûlantes que celle d'une femme, jamais il ne l'aurait cru. Ce genre de pensée ne l'avait jamais traversé mais à présent... Oh maintenant qu'il y avait goûté, jamais il ne pourrait en oublier la saveur, il en était certain. Le péché était bon, aussi chaud et ardent qu'un soleil d'été et il se sentait s'y brûler les ailes avec plaisir...

C'était une valse, un ballet de lèvres et chair, qui jouaient lascivement l'une contre l'autre. Prenant, offrant sans regret. Un baume soignant des plaies béantes dans le cœur du danseur, faisant frémir ses membres tandis que la bouche salvatrice venait danser sur sa gorge, goûtant avec douceur la peau offerte. C'était un réconfort silencieux, une étreinte aimante malgré eux et pour cela, Charles s'en senti touché. Touché par cette tendresse inattendue à laquelle il s'abandonna sans crainte, sans regret. Pendant des années, il s'était refusé à tout réconfort, à tout acte de tendresse ou d'amour trop prononcé, protégeant les débris de son cœur du monde nouveau qui l'entourait, l'étouffait. Mais ici, dans cette loge, sous les lèvres de ce médecin anglais qui avait su briser ses défenses, il s'offrait. Il s'offrait lui, l'homme qui n'avait aimé qu'une fois et qui souffrait.

Alors il le regardait. Il fixait cet homme de ses grands yeux bleus qui était apparu à lui comme un sauveur, lui laissant voir son âme, ses désirs, ses peurs... Il se donnait entièrement. Un long frisson parcourut son être tout entier lorsqu'une main brûlante vint se poser contre sa cuisse, effleurant avec prudence, testant les limites imposées par l'ancien écrivain. Mais à cet instant, le dit homme ne voulait que ces mains sur lui. Il voulait se sentir vivant. Aimé. Désiré. Chéri. Juste pour un instant, juste pour une étreinte. Et cela faisait si longtemps... Si longtemps... Alors il ne pouvait que donner. Donner son être en espérant que la chute, sa chute, ne serait pas douloureuse. Offrir. Soumettre. Charles s'offrait. Entièrement et totalement.

Leurs prunelles se croisèrent et immédiatement, Charles savait. Il savait que cet homme, ce jeune médecin qu'il venait de rencontrer, ne serait pas celui qui le briserait de nouveau. Non... John le traitera avec soin, le manipulant comme l'être fragile qu'il était réellement et le faisant vibrer à nouveau de vie et de désir. Avec lui, Charles se sentait en sécurité. Et il pouvait le voir dans ce regard bleu si différent du sien, pouvait apercevoir le désir et la tendresse entremêlés dans les prunelles voilées qui le fixaient sans faiblir. Le lien entre eux les attiraient l'un vers l'autre, les plongeant dans cette contemplation assombrie par leurs envies, les emplissant d'une passion à la fois douce et dévorante. Les lèvres tentatrices redescendirent sur les siennes et le danseur laissa échapper un nouveau soupir tandis que ses mains, comme habitées d'une volonté propre glissèrent vers la nuque du médecin afin de s'y poser et de l'attirer encore une fois vers lui, toujours plus près...

'Aimes-moi.'

Un long tremblement vint agiter son corps lorsque la main libre de John vint se glisser sous les pans de sa robe, effleurant son épiderme brûlant avec précaution tandis qu'elle remontait lentement vers son aine faisant échapper un nouveau soupir des lèvres du danseur. Tous ses sens semblaient être en ébullition, notant chaque détails des doigts de John sur sa peau nue, retenant la texture de ses mains, la chair de poule causées par les ongles qui ne faisaient qu'effleurer sans vraiment toucher. Les sensations étaient décuplées et Charles sentit qu'il succomberait bien vite totalement aux caresses du médecin. Inéluctablement.

'Fais-moi tiens.'

Leurs bouches continuaient toujours leur ballet, jouant, découvrant les secrets de l'autre, sa douceur, son goût... Un gémissement résonna dans la loge, flottant dans l'air comme une promesse. Une promesse de bien plus... Oh, Charles le savait, le sentait au plus profond de ses entrailles qui semblaient se consumer totalement, le laissant brûlant et gémissant légèrement. Cela n'avait été qu'un effleurement au travers du tissu de ses sous-vêtements, mais cela avait été suffisant pour le faire frémir contre les lèvres de John. Si un simple effleurement pouvait sortir pareil son de sa gorge, qu'adviendra-t-il de lui lorsque les caresses se feront plus lascives, plus joueuses sur son corps ? Tout semblait trop prononcé, trop fort. Sa peau semblait sensible au moindre souffle, au moindre toucher provenant de John et mon dieu, c'était merveilleux. C'était parfait. Ses mains vinrent se glisser dans la chevelure rosée de John, jouant délicatement avec les mèches soyeuses avant de s'y agripper doucement lorsqu'il sentit son membre être empoigné soudainement, lui arrachant un petit gémissement de surprise.

« -Aaah-... ! Jo-John... »

C'était lent, douloureusement lent et pourtant si parfait que le danseur ne peut réprimer une vague de frissons de le parcourir tandis que ses soupirs venaient échouer contre les lèvres du médecin, ses jambes s'entrouvrant à peine. Le désir était là. Il rongeait ses os, faisait bouillir son sang dans ses veines fassent aux attentions de John, rendant son souffle à peine plus court. Mais Perrault savait. Il savait que bientôt, il ne pourrait que laisser échapper une litanie de soupirs et gémissements indécents, son corps tremblant sous celui du médecin. Et mon Dieu qu'il le voulait... Il voulait cet homme, voulait sentir ses mains marquer sa peau et lui prouver qu'il existait encore, qu'on pouvait le désirer, l'aimer. Il voulait que ces lèvres viennent cueillir ses soupirs, viennent le marquer afin de prouver que cette étreinte était réelle...

Alors, brisant les codes qui avaient régi son existence toute sa vie durant, ces règles qui lui avaient imposé sa condition d'homme solitaire, ces lois qui avait enfermé son être, il jeta au vent la décence qui aurait du le diriger. Ses lèvres se firent plus lascives contre celles de John, sa bouche devient plus implorante, demandant de l'amour. Plus d'amour. Toujours plus. Charles était l'homme perdu dans le désert et John était une oasis salvatrice... Il suppliait à genoux au travers de ses lèvres, mendiant un peu de tendresse auprès de cet homme qui ne lui avait montré qu'attention jusqu'à présent.

'Aimes-moi. Sauves-moi de ma solitude. Marques-moi, fais moi tiens.
Juste une fois, juste un instant... Aides-moi.
Acceptes-moi. Montres-moi.'
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:18

[T'ES CONSCIENTE QUE TON POST C'EST DU HAUT NIVEAU D'ÉCRITURE ?! OMFG COMMENT JE VAIS RIVALISER AVEC CA... ?!]

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-


La moiteur d'une langueur qui étire le moment et égraine les minutes au gré du vent et de son bon vouloir. La chaleur d'une paume à même la peau qui laisse sa marque. Le fer rouge qu'un contact appose, qui marque et grignote, emporte loin. Tic tac fait la pendule, alors que dans la loge, se joue un ballet qui rivalise de près avec les plus grandes pièces. Chaque geste est précis, chaque geste est calculé, répété de nombreuses fois dans le cocon de l'intimité. Lorsque les nuits sont vides de lunes et que la solitude englobe de toute sa mirifique. Lorsque, perdu entre les draps, seule la présence d'une autre personne manque au point de crier son désespoir, lorsque l'on se sent seul et abandonné d'un monde désormais lointain. Lorsque l'on s'abandonne à la folie d'un bas instinct, qui susurre à l'oreille que rien n'est une faute, que tes mains inquisitrices ne sont que le reflet d'une décence trop refoulée. Elles ne sont que toi, là pour te réchauffer et t'aimer un peu.

Et dehors, la pluie éclata en milliers de sanglots sur la ville, rependant ses soupirs. Si une oreille attentive avait aspiré à écouter, elle aurait entendu les éclats de voix qui se mêlaient aux clapotis de l'eau sur le bitume. Comme une litanie, une chanson se jouait entre les murs du théâtre. Une succession de notes, d'exclamations de voix et de cordes vocales dispersés au quatre vents. C'était un voyage, une épopée fantastique dont la seule destination était la friction. Toujours plus de points de contacts, de points qui brûlent sur la peau et ne laissent que des traces à vif. Comme un torrent de lave qui dévale les monts, et ravage pour permettre de renaître plus tard, quand la nature reprendra ses droits.

C'était le périple dans lequel John s'était engagé. Voile au vent, hissant les couleurs de son bâtiment, il semblait sur le moment au plus farouche des pirates, pillant villes et femmes pour conquérir. Mais il n'en était rien d'aussi sombre, en ce moment. C'était semblable à la caresse d'une plume, au passage d'un coton sur la peau qui ne laissait que la flatterie d'une indulgence sans bornes. Le médecin, ici, apposait ses mains sur la peau de nue de Charles, comme le soigneur qu'il était. Avec une précision chirurgicale, sachant exactement où toucher pour obtenir la réaction escompté. Sachant quoi faire pour acquérir l'expression et le soupir demandé. Et leurs soupirs, ceux qui parlaient sans la moindre syllabe, ceux qui ne s'exprimaient que par des gestes, se répondaient.

Ne raisonnait dans la pièce que des suppliques insistantes, et pourtant, il y avait un échange. Puissant, fort. C’était une bataille. L'un donnait, l'autre recevait, mais offrait également. Les soupirs retentissaient, comme des supplications invisibles. Et pourtant, il n'y avait pas de gagnant à attendre. Ce n'était pas une bataille pour la domination, pour mettre pied à terre et s'accaparer une terre étrangère. C'était juste là, posé entre leurs torses qui se soulevaient rapidement. C'était une joute dans laquelle aucun mots n'étaient échangés. Il n'y en avait besoin. Pourquoi en auraient-ils besoin ? Leurs gestes et leurs souffles parlaient pour eux, en cet instant. Nul besoin d'exprimer.

'Je vais t'aimer.
Vas-tu m'aimer aussi ?'

Alors la main inquisitrice était là, tirant sur sa proie, l'étirant pour revenir ensuite. Encore, et encore, toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus fort. Le médecin tendait l'oreille, ne perdait rien des soupirs au travers desquels il respirait à présent. Et pourtant, le baiser prit une toute autre tournure. John prit un instant pour inspirer longuement entre deux étreintes, fixant les yeux océans d'où l'orage était visible. La cassure fut aussi intense que leurs gestes les étaient, et le blond trembla dans ses fondements, comprenant qu'enfin, ils étaient là. Drapés dans leurs vêtements, mais pourtant si nu, l'un face à l'autre. Si délivré, si pur.

Si vivant.

Tout n'était plus qu'un ballet assoiffé, une danse qui, pas après pas, encrait la chaleur de cet instant dans les plus hautes sphères d'une vie dirigée auparavant par des instincts prédéfinis. Mais tout ça, c'était du passé. Oublié par la chaleur d'un toucher. C'était fini, les armes étaient à terre, la bataille était fini. Perdu dans les yeux de Charles, John lui lança un regard clair. Une œillade déterminée, un regard emplit d'une tendresse sans frontières, alors qu'il releva sa main libre pour caresser cette joue si pâle, sur cette peau d'opaline. C'était comme toucher un tissu de grand luxe. La peau de danseur était douce sous la pulpe des doigts du médecin. Il appréciait le contact plus que jamais, pressé de découvrir un peu plus ce corps en fusion qui quémendait.

Le tissu prune vola en éclat, fendant l'air comme un épervier en pleine chasse. Ça n'avait pas été compliqué, il y avait cette fermeture qui narguait l'homme de science depuis le début de tout cet échange. Il semblait le regarder avec cet air narquois, le défiant d'y toucher. Et John ne pouvait plus y résister. Il inspira, laissant presque ses paupières se clore, fixant Charles comme s'il avait été la plus elle chose qu'il avait jamais vu. Comme s'il venait de découvrir le plus précieux des trésors. Et le dernier cadenas dans la poitrine du blond céda, dans un craquement qui, si l'on tendait l'oreille, aurait pût être aussi fracassant qu'un éclair fendant le ciel. C'était là. Devant lui, depuis le début de cette consultation. Le jeu de la séduction. Celui qui happe, laisse pantois et ne donne pas la moindre échappatoire. Ils étaient là, tous les deux, le médecin et le danseur, enfermé dans ce moment, comme si jamais, jamais, ils ne voulaient pas en sortir. Et John ne le voulait pas en cet instant. Les paroles étaient inutiles, rien n'avait plus d'importance. Le monde pouvait bien s'effondrer en millions de petits morceaux, ce n'était pas grave. Seul comptait à présent la connexion que le blond avait sur la peau du danseur, seul preuve qu'il avait encore les pieds sur Terre.

'Déshabille moi.'

Depuis son arrivée à Pandore John avait été seul. Il n'y avait eu que Dickens, dont il avait croisé la route, et qui l'avait abandonné au travers de la tempête. Il avait saisit sa main, et l'avait emporté au loin, dans un tourbillon de sensations, d'étreintes passionnés au creux des draps, quand la solitude se faisait trop présente, quand la frustration d'une vie trop faite de fioritures pesait sur son cœur encore fragile. C'en était alors fini de cette vie dirigée par les dictas. Cet homme, le secrétaire du maire aux yeux d'or en fusion, avait libéré le Docteur. Il était désormais libre, libre d'exprimer ce que bon lui semblait, libre de regarder les jeunes gens appréciables de la ville. Et de cette expérience, il n'en avait retenu qu'une seule morale : la renaissance dont ils avaient tous été gratifié, ici, était un signe. Un signe que plus aucune barrière ne les retenait en otage. Ils pouvaient désormais ouvrir grand les bras et humer le doux parfum de la liberté. La liberté d'aimer les hommes, comme jamais John n'avait osé les aimer.

John attrapa les deux mains de Charles de sa main libre, en effleurant le dos d'un geste délicat, et les posa sur les boutons de sa chemise. Il y avait de l'urgence à présent. Les vêtements étaient de trop, il faisait bien trop chaud dans la loge. Il était loin, le temps des effleurements et des miaulement. La nécessite du moment commençait à se faire sentir, l'impératif frapper à la porte, et il était temps de le lui ouvrir, pour le laisser entrer sur scène, faire son show, et souffler le public d'une performance qui tordrait les entrailles par sa magnificence. Il guida les longs doigts de l'artiste, pour qu'il le déboutonne, le défleure lentement, alors que son poignet roulait toujours sur le membre brûlant de Charles. Pour le faire souffler, toujours plus fort. Le rythme accéléra, alors qu'il se mit soudainement à genoux, la chemise à présent ouverte sur ses épaules nues, d'où l'on apercevait sur l'une d'elle la vilaine cicatrice qu'un passé trop puissant lui avait laissé en guise d'adieu. Le médecin prit un moment pour observer Charles, en sous-vêtements, et qui n'avait jamais semblé plus beau aux yeux du blond.

« - Tu es magnifique... »

'Ne me quitte pas du regard.'

Et leur connexion fut plus forte que jamais à cet instant. Là, les yeux dans les yeux, John abaissa son visage, ne rompant jamais le contact avec les pupilles azurés. Il se baissa, centimètres par centimètres, doucement. Juste assez pour poser ses lèvres sur une cuisse laiteuse, dont il captura un pan entre ses lèvres. Il aspira la peau, la rendit chaude entre ses lèvres, puis relâcha. La cuisse de Charles était désormais détentrice d'un suçon qui ne partirait pas de si tard. Il voulait le marquer, le faire sien, l'urgence du besoin remplaçant peu à peu la tendresse, sans jamais que ce soit animal. Ça restait fluide et brûlant. Les baisers remontèrent contre l'aine du danseur, laissant un sillon embrasé contre la peau blanche. Et puis il s'approcha. Encore un peu. Tout juste assez pour agripper entre ses dents le malheureux sous vêtement, pour le faire glisser sur les jambes de Charles. Il était alors là, nu, magnifique comme un crépuscule, comme le premier levé de soleil qu'une planète pouvait vivre. John inspira brusquement, soufflé par la parfaite plastique de l'artiste.

Et là, dans l'intimité d'une loge d'artiste, John Watson se pencha une ultime fois prit en bouche Charles Perrault, lui lançant un regard plein de défi droit dans les yeux. Qui disait, tu ne peux pas rester indifférent à ça. Le médecin laissa un gémissement lui échapper en sentant le poids de l'entrejambe du blond entre sa langue. John ne bougea pas pour le moment. Il laissa sa langue faire son propre parcours, sortant d'entre ses lèvres pour en poser le bout contre la tête de ce membre face à son visage. Juste assez pour le goûter, pour en sentir la teneur, avant de brusquement fondre sur la chair et l'englober entre ses lèvres.

Ça avait un goût d'interdit brisé et de désir.
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:19

L'univers semblait s'être incarné tout entier au travers de leurs corps, faisant vibrer chaque fibre de leur être face à cette force divine qui les faisait mouvoir l'un envers l'autre, tel deux atomes perdus cherchant à se compléter. A ne former qu'un. Une musique muette à toute oreille humaine mais que leurs cœurs comprenaient distinctement, qui faisait danser leurs âmes entre ces murs boisés. Deux corps étrangers prisonniers d'une parade d'amour et de séduction dont aucun d'eux ne cherchait à se défaire. C'était divin. C'était absolu. Une soif intarissable sur le point d'être rassasiée ; un navire sur le point d'accoster à une terre promise.

Le monde pouvait sombrer dans les flammes, le ciel pouvait se déchirer et sombrer dans les ténèbres. A cet instant, il n'y avait qu'eux. Que deux hommes perdus l'un dans l'autre, dans une contemplation simple et fascinée... La décence, ce code de conduite qui avait dirigé leurs existences, fut repoussé hors de cette pièce, hors de leurs esprits. Il n'y avait plus qu'un accomplissement final, cette apogée presque palpable qui planait au-dessus d'eux, promesse de merveilles à venir... Un voyage sur des terres pour le moment inconnues mais qui seraient découvertes au creux de robes de satin et de corps brûlants, un exil dans un Éden dissimulé dans le pli de soupirs murmurés au ciel.

Ce paradis s'ouvrait à Charles sous les traits d'un médecin anglais, sous les lèvres et caresses ardentes d'un homme sur sa peau immaculée, dans l'être qu'était John Watson. Ces doigts qui torturaient son membre de la plus parfaite des manières, ces yeux brûlants qui semblaient percer son âme, la mettant à nue afin que son partenaire puisse la contempler à son aise. Toutes barrières dissoutes, il n'était qu'un livre ouvert, un manuscrit d'un autre temps qui n'attendait que de se révéler, d'offrir ses secrets. C'était merveilleux de pouvoir ressentir pareille chose. De comprendre un autre sans échanger le moindre son, la moindre parole hormis de simples soupirs. De pouvoir déchiffrer une âme sans crainte de voir la sienne moquée impunément. Une ode harmonieuse qui régnait entre eux et dont ils étaient les instruments charnels.

Il se donnait tout entier. Blessures et fragilité présentées sur un plateau d'argent, tout comme présenta la tête de Jean-Baptiste à la princesse Salomé. Offrande totale de son être à cet homme, qui en échange se donnait à son tour. Deux corps. Deux esprits qui se donnaient sans remords. Bataille silencieuse, mais dont la fin était complète et certaine : une capitulation des deux camps, une paix délectable pour leurs âmes meurtries.

'Je t'aimerais sans regrets.
Ton âme et ton être.'

De nouveaux soupirs jaillirent de la gorge du danseur tandis que la main du médecin continuait sa tâche, attisant la flamme dormante dans la chair et le cœur de l'homme aux cheveux d'or. Impuissant face à ces mains qui semblaient cartographier son corps, traçant monts et vallées avec attention. Il était la terre nouvelle sur laquelle l'aventurier accoste, la terre que l'on conquit résolument et totalement. Et les yeux d John étaient le feu qui menaçait de le ravager irrévocablement, de le marquer au fer rouge de par sa tranquille puissance... Cet homme captivant qui l'avait envoûté d'un simple regard, d'une simple œillade. John qui semblait capable de faire disparaître le monde aux yeux de Perrault afin qu'il ne reste que lui et ses caresses.

Il laissa sa joue reposer contre la main brûlante du médecin, appréciant l'acte de tendresse si simple, si anodin, mais qui pourtant, fit trembler le corps du danseur une nouvelle fois. Son toucher était ardent dans sa douceur, violent dans sa tendresse désarmante et Charles en voulait plus. Il voulait plus de cette douceur. Il voulait découvrir ce qui se cachait derrière cette lenteur et cette patience.Il voulait tout voir afin de tout redonner. Prendre afin de rendre à l'identique si ce n'est plus. Réclamer et offrir sans retenue.

L'unique barrière de tissu, cet écrin qui le préservait encore des yeux inquisiteurs de son partenaire, vola en éclats, disparu dans le néant, révélant le corps de Perrault. Les artifices n'étaient plus. C'était lui. Son corps. Sa peau. Aucune tromperie ne serait tolérée entre eux. Seule la vérité dans toute son absolue comptait. La vérité dans toute sa beauté, dans toute son universalité. Il était Ève qu'Adam découvrait pour la première fois, et c'était magnifique. Magnifique car la force qui les avait jusque là poussés subitement dans les bras l'un de l'autre, semblait à présent les guider dans leurs gestes, mettant fin à l'étrange jeu de séduction qui s'était établi entre eux pour ne plus laisser que la mélodie de leurs soupirs murmurés et de leurs a^mes qui se découvraient sans fin. Libres d'aimer, de chérir, de choyer celui qui avait réveillé en l'autre la passion tendre qui jusque là, était rester endormie.

Docilement, Charles laissa ses mains être guidées par John, retombant délicatement sur le col de la chemise qu'il commença à déboutonner avec lenteur. Rien ne pressait vraiment... Il découvrait à son tour, laissant ses doigts défaire le tissu, révélant la peau légèrement halée du médecin à ses yeux curieux. Jamais depuis sa résurrection n'avait-il eu de contacts plus qu'amicaux ou fraternels avec un autre homme. Cela était valable également pour sa vie passée. Un nouveau monde s'ouvrait à lui, et il était empli de joie sereine à l'idée que John soit celui qui l'y guide patiemment. Il continua à défaire la chemise du médecin, effleurant des ses doigts graciles la peau brûlante qui jusque là avait été dissimulée, cherchant à donner également de sa tendresse... Il traçait avec lenteur les contours des muscles qui se tendaient sous l'épiderme, laissant ses mains découvrir ce corps qui se dévoilait, tandis que sa bouche continuait de laisser échapper des soupirs sous les va-et-vient de la main de John sur son membre.

Nul mot ne sortit de sa bouche lorsque John s'agenouilla devant lui, ses yeux posés sur la cicatrice qui ornait l'une des épaules du médecin. Se penchant doucement, il effleura de ses lèvres la peau blanche, tentant d'offrir compassion et réconfort au travers de son baiser. Il se redressa tout aussi lentement qu'il ne s'était penché, son regard ne lâchant pas un seul instant celui de son futur amant. Pour lui, aucun homme ne pouvait rivaliser avec John Watson. Aucun être ne pouvait venir éclipser la beauté sauvage qui ornait les traits de ce visage d'Adonis. Aucune âme ne pouvait prétendre être l'égale de celle de cet homme qui se montrait si tendre envers lui.

« - Non... Tu es le plus magnifique de nous deux... »

Ces mots avaient été murmurés avec émerveillement et tendresse, les yeux plongés dans le regard de l'autre, honnêtes dans leur totalité. Un sourire doux était apparu sur les lèvres de Charles après avoir prononcé ces mots, laissant naître sur son visage une lueur juvénile et lumineuse. Le lien qui les unissait se renforça de nouveau, leurs âmes en parfait accord sur la danse qui se déroulait entre eux.

'Révèles-toi à moi comme je me révèle à toi.'

Sa respiration se coupa légèrement lorsque le visage de John descendit lentement, ne se hâtant jamais, avant de s'arrêter à ses cuisses, le souffle brûlant du médecin donnant la chair de poule au danseur. Danseur qui laissa échapper un court gémissement, à peine audible, lorsque les lèvres tant aimées vinrent se poser sur la peau de sa cuisse, l'emprisonnant brièvement avant de la relâcher, une marque rouge ornant désormais la peau auparavant immaculée de Charles. Un frisson le parcourut entièrement à cet instant. Il voulait cette marque. Il en désirait même plus. Ce désir d'appartenir à quelqu'un ne s'était jamais fait aussi fort mais il s'en moquait éperdument. Il voulait être à John. A lui et rien qu'à lui. Il crut un instant défaillir lorsque son sous-vêtement lui fut retiré lentement, les dents de John effleurant brièvement sa peau nue avant de se saisir du tissu gênant et de le retirer. Il sombrait... Sombrait dans les yeux de John sans espoir de revenir et c'était parfait.

Un unique cri de plaisir jaillit de ses lèvres lorsque la bouche de John se posa sur son membre, le prenant sans difficulté et sans honte, les yeux du médecin ne quittant pas les siens un seul instant. C'était indécent. C'était impudique... Mais oh, tellement destructeur ! Son corps trembla plus brutalement que jusqu'à présent, son corps à fleur de peau face à la douce torture de John qui lui faisait perdre la tête. Depuis sa résurrection, jamais il n'avait eu de contacts charnels, ni même n'avait-il touché à son corps de sa vie... Il était comme un jeune adolescent perdu, découvrant ces sensations pour la première fois depuis son retour à la vie, gémissant et tremblant à la moindre caresse ou baiser.

« - Aah...Aaaaah... ! John... »

Tout son corps semblait avoir pris feu, ses entrailles le brûlant comme jamais, tandis que les sensations l'assaillaient les unes après les autres. Il ne savait plus que faire si ce n'est recevoir ce plaisir intense que lui procurait John et qui lui arrachait des sons totalement indécents. Une de ses mains vint se poser contre sa bouche, tentant tant bien que mal d'étouffer la litanie de gémissements qui jaillissaient de ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:20


C'était irréel, hors du temps. C'était comme tout droit sorti d'un rêve, c'était ce moment entre songe et réalité, celui ou la réalité n'est rien d'autre qu'un fantôme flasque que l'on peut attraper si l'on tend le bout de ses doigts épuisés. C'était ce moment où les bruits de la ville s’infiltraient lentement à nos oreilles, nous laissant poser un pied-à-terre et nous encrer loin du mirage qu'était la torpeur. John Watson se sentait ainsi, à cet instant précis. Comme s'il était engourdit, sentant chacun de ses membres exactement là où ils devaient être. Oh. Oui.

C'était donc ça. C'était donc si évident ! Mon dieu, pourquoi ne l'avait-il pas vu plus tôt ? Il était là où il devait être. C'était un sentiment inexplicable, celui de savoir que l'on a enfin trouvé sa place dans l'univers, que l'on effleure de la pulpe de ses doigts une âme sœur qui pourrait nous rassurer dans les pires moments, qui nous enlacerait lors des nuits emplies de cauchemars, qui, au fond, constituerai la moitié de notre être. La connexion qui était jusque là physique, passa désormais à un niveau mental. Plus profond, plus inextricable. Comme si la pelote de laine qu'avait été la vie du médecin, jusque là, était en train de se dérouler, de s'étirer en une ligne simple, facile à suivre, sur laquelle il suffisait juste de poser ses pieds et avancer dessus les yeux fermés, la confiance au bout des pieds. Une confiance perdu depuis si longtemps.

Londres avait été un cloaque, en son temps. C'était une ville embrumée par ambres d'une autre vie. Une ville qui ne laissait derrière elle que les simulacres d'une vie terne, qui n'avait rien à voir avec celle-ci. C'était une renaissance, un retour à quelque chose de mieux, de plus coloré, de plus... vivant, en soit. C'était exactement ça. John ne s'était jamais senti aussi vivant que depuis qu'il avait mis les pieds à Pandore. Lui qui avait toujours pensé que jamais rien n'arrivait dans sa vie, voilà qu'il se trouvait ici, en cet instant, dans cette loge, hypnotisé par deux grands yeux bleus, emporté par des soupirs qui fendaient l'air tel des éperviers en chasse.

Cette ville n'avait apporté qu'aventures et ennuis et c'était une tout autre existence que John avait la sensation de regarder, comme l'on peut observer la vie des autres au travers d'une vitre. Cela avait été des courses effrénés au travers de la ville, à chasser les criminels et à apprécier le talent que son ancien colocataire de génie possédait. Cela avait des produits chimiques en guise de senteur dès le réveil, cela avait été époustouflant, mais maintenant... maintenant, ce que vivait John n'avait rien à voir. Pandore lui ouvrait de nouvelles portes, celle d'une vie qui n'était désormais dirigé que par ses bons soins. Il pouvait être lui-même, non plus dirigé par la plume folle d'un auteur qui lui avait tout pris, mais qui n'avait jamais rien rendu que la triste réalisation d'une solitude profonde. Mais pourtant, pourtant, deux mains chaudes le reliait à cette terre. Un corps, un souffle brûlant. La chaleur d'un autre corps.
L'amour illusoire.'


'Viens, partons loin d'ici.'

Il était là, Charles Perrault. Nu, offert. Le danseur fou, l'homme aux pas remplit de grâce. Celui qui, de son corps, enchantait mondes et merveilles. Celui qui ouvrait la mer en deux, celui qui déchirait le firmament pour ne laisser que l'éternité d'un monde nouveau au pas de sa porte. C'était là une pratique que Watson avait toujours admiré, cette façon d'arquer son membre pour délivrer un peu de rêves aux yeux des tendres pêcheurs qui pourraient croiser ce spectacle enchanteur. Charles Perrault, l'écrivain. L'homme qui faisait vivre ses personnages au travers de sa plume, l'homme qui enchantait les pages blanches, pour les noircir de mots qui emportaient loin, qui laissaient les enfants accrochés à leur livre, ne voulant plus jamais s'enfuir du monde imaginaire que le danseur avait crée de ses dix doigts. John s'en rendit compte, tout à coup. Charles était un artiste, jusqu'à même sa façon de soupirer, tout en grâce, tout en pudeur. Tout en contradiction, face à cet homme qui se donnait corps et âme, foulant les planches de la scène avec force et présence, mais qui dans l'intimité, s'empêchait de trop se rependre, offert de timidité.

John ne savait plus où donner de la tête. N'avait-il probablement jamais voulu quelque chose à ce point, depuis sa naissance, tant d'années auparavant. Tout avait prit des proportions qu'il n'aurait jamais pu imaginer, quelques heures auparavant, quand son secrétaire était venu lui annoncer une consultation supplémentaire. Oh, oui, il avait été si épuisé, si pressé de renvoyer cette diva à son statut de simple humain, pour rentrer s'étaler sur son canapé, et probablement dormir pendant des centaines d'années. Le repos du guerrier, du soldat au bout du rouleau. Mais pourtant, toute idée de fatigue était lointaine. Le jeune médecin ne se sentait plus du tout sur la sellette, il se sentait juste puissant, humain. Vivant. À faire gémir cet homme, à sentir qu'il l'effleurait avec pudeur, avec une douceur insoupçonnée.

Les mains du danseur tracèrent lentement son torse, et le médecin dût fermer les yeux, tant les sensations étaient intenses. Avait-il déjà été effleuré ainsi ? Quelqu'un avait-il déjà transmis tant de choses, sur son corps, en de simples touchers ? Jamais, lui semblait-il. Sa douce Mary n'avait jamais été, au final, qu'une femme parmi tant d'autres, avec ses beaux ongles vernis et ses robe à faire tourner la tête par leur dentelle. Elle l'avait touché comme l'on touchait les hommes en ce temps, avec réserve. Et pourtant, John avait voulu plus. Il avait voulu tout de cette femme, mais n'avait jamais eu qu'un contact physique, de temps en temps, propre à la procréation. Un contact utile, nécessaire, plus que dirigé par le simple plaisir. Mais ce qu'il se passait maintenant était différent des baisers timides caché de tous. C'était différent d'un simple accouplement. C'était une osmose, une communion.
Une fusion.

Il était en feu. John Watson se consumait sous les douces mains qui le découvrait, l'effeuillant telle une fleur dont les pétales prennent leur envol une fois le printemps venu. Il se sentait plus vivant que jamais, le torse fièrement à l'air, parcourut d'une peau laiteuse mais dont la poigne n'étais pas assuré. Alors il voulut lui dire. De ne pas avoir peur, d'y aller franchement, de laisser derrière lui toutes les barrières qui l'avaient entravé toute sa vie. Il voulu lui dire de ne plus penser, de juste se laisser diriger par l'instant présent, par les mains et les gestes qui désormais, parlaient pour eux. Mais le désir d'exprimer, lui, n'était jamais loin. Parce que même la bouche prise, et les lèvres  affairé par une autre tâche que la simple parole, les yeux de John parlaient. Et ils s'exprimèrent sans honte, sans fioriture, sans plus rien pour séparer les deux hommes.


'J’éteindrai toutes les lumières de la ville pour qu'elles n’illuminent que toi.'

Charles s'offrit, alors John voulut donner plus. Il voulut offrir plus qu'il n'avait jamais donné à quiconque, il voulait donner à ces gestes un air de renouveau, de vent frais et de première fois. Ses gestes ne se départaient jamais d'une douceur sans pareille. Il n'était pas question de possession animale, mais bien de tendresse dans les gestes. Et les va-et-viens, eux, se firent plus doucereux, plus rapide, plus fort, plus insistant. John goûta alors pour la première fois de sa vie. Il goutta la goutte de liquide séminale qui roula contre sa langue et fit son voyage jusqu'au fond de sa gorge, lui ouvrant les portes de sensations qu'il ne connaissait pas encore. C'était chaud et doux, comme le chocolat chaud que l'on déguste parfois quand l'hiver se fait aride. C'était aussi bon qu'une étreinte serré, quand la langueur d'une journée s'était faite trop lourde. C'était aussi doux qu'une caresse au  creux du dos après la fatigue d'une journée de travail. C'était aussi beau qu'un cœur qui battait quand le notre s'était flétri sous l'habitude de la déception.

Les doigts jusque là inactifs du médecin se mirent en marche. Sa main gauche resta sur l'entrejambe du danseur, pour guider les gestes qu'il offrait en cet instant, mais l'autre remonta, vil traîtresse en quête de nouvelles terres, pour se poser entre les lèvres du danseur. Il y entra, sans pudeur aucune, laissant le temps à l'artiste de lubrifier correctement sa chair, pour lui désigner ce qu'était la suite des événements, bien que n'en étant pas réellement sûr lui-même. Et puis la conquérante redescendit, toujours dans sa quête folle. Elle s'abaissa, toujours plus bas, encore et toujours plus au Sud. Il y avait là cet anneau de chair, pulsant, enflammé. Ne demandant qu'à être possédé. John travaillait à l'instinct, ne sachant que faire, avec pour seul guide que la chaleur de la pièce. Alors, doucettement,  les effleurements se firent caresses, et les caresses se firent intrusion. Non il n'était plus lieu de jouer, de se cacher pour ne rien faire, d'imaginer sans jamais agir. Il était maintenant question de conquête. D'envahir un pays inconnu, de débarquer avec perte et fracas et de prendre. Tout simplement de prendre, s'en fichant de ne semer que le feu et le trouble derrière soi.

John agrippa la main de Charles qui cachait désormais la moitié de son doux visage, et la garda prisonnière dans une étreinte solide. Parce qu'à la moindre crispation, il cesserai tout. Il se retirerai, rendrai les armes, s'avouerait vaincu et partirai d'ici en perdant, la tête basse et les pieds traînants dans la défaite. Et parce qu'il voulait entendre. Entendre les soupirs, les gémissements, les cris. Alors il se laissa glisser, tomber dans l'abîme du moment qu'il avait initié. Sa bouche était toujours en marche, pour aider, pour détendre, alors qu'un seul et unique doigt se glissa entre les chairs de son amant. Et il eut peur. Il eut peur pour Charles, qui subissait tout cela. Aimait-il cela ? Tendant l'oreille, la bouche de John cessa ses mouvements, et, ne quittant jamais les yeux azuré de Charles, il se contenta d'embrasser la peau fine de ses cuisses.

« Est-ce que ça va … ? Je peux arrêter sinon... »

Le médecin était soucieux de l'état du blond. Vraiment. Mais il le fut encore plus, lorsque la première phalange se retrouva aspirée, jusqu'à la troisième. Il fut entièrement dedans, laissant son front retomber contre la jambe de l'écrivain, soupirant longuement. Dieu que c'était bon. Le cerveau de l'homme de science lui envoyait tout un tas d'images, de sensations. Et à cet instant, il pouvait presque s'imaginer lui-même dans le corps de cet homme, poussant pour le faire crier, tapant toujours plus fort au fond de son corps pour lui faire voir des étoiles. Alors, simplement, il mit son doigt en marche, allant et venant dans ce corps de braise.
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:20

C'était un tourbillon de sensations qui le ballottait en tous sens, lui faisant miroiter milles merveilles en un seul toucher, en une seule caresse de John Watson sur sa peau de marbre, le faisant trembler jusqu'au fondement de son être. C'était un délicieux typhon qui le rongeait de l'intérieur, qui le faisait vibrer sous les attentions du médecin anglais. Une réponse à la soif ardente de son âme, au vide incommensurable de son esprit qui ne demandait qu'à être comblé. Une âme semblable à la sienne. Une âme sœur. Un être à qui il pouvait s'offrir complètement sans risque de se voir blessé ou trahir. Une vérité sans ombres, sans tromperies.

Oh bien sûr, sa douce Marie avait été un ange, une douce fleur de vingt ans sa cadette, toujours joyeuse et tendre envers lui. Mais jamais ses tendres sourires et gestes n'avaient comblé la soif de l'âme de l'écrivain, jamais son rire de jeune fille insouciante n'avait complètement guéri les blessures affectives du danseur. Mais elle demeurait sa « Rose », sa chère petite fleur fraîche et joyeuse qui l'avait quitté bien trop tôt. Mais cet homme qui se tenait là devant lui, cet homme qui semblait faire disparaître toutes les frayeurs de Charles d'un seul battement de cils... Cet homme était un roc dans la tempête. Son roc. Fort, sûr de lui, captivant et rassurant. Une étreinte dans laquelle il pouvait se laisser aller entièrement.

'Emmènes-moi.'

A genoux devant lui, l'homme à la chevelure semblable à l'aube naissante, semblait tout droit descendre des peintures et fresques saintes, un ange céleste venu le séduire et le soulager de sa peine en acte de miséricorde. Un être aux mains bénies qui guérissaient les maux, qu'ils soient de l'âme ou du corps, un guérisseur aux mains rugueuses qui lui arrachaient des sons dont il ne se saurait jamais cru capable quelques heures auparavant. Un homme dont le peu qu'il savait, il l'avait découvert au creux des lignes d'un roman, un être qui s'était attiré sa sympathie et sa compassion au fur et à mesure des lignes qu'il avait dévorées. Une créature captivante qui l'avait ensorcelé d'un seul regard, d'un seul mot et cela Charles ne pouvait qu'y succomber une fois de plus. Laisser ses défenses fondre comme neige au soleil sous cette bouche qui le faisait frissonner de tout son être, sous ces mains qui parcourait son corps pour en noter tous les cotnours.

Son bas-ventre semblait se consumer de lui-même, tirant soupirs et gémissements des lèvres de Charles Perrault, ses temps se perlant de gouttes de sueur tout comme sur ses bras tandis que les va-et-viens sur son membre vibrant sur firent plus lents, plus lascifs. Un long tremblement le parcourut, lui arrachant un petit cri de plaisir. C'était trop. Trop et pas assez à la fois. L'apogée et le commencement en un seul moment. Dans un flou, sa bouche se retrouva entrouverte, les doigts puissants du médecin venant se loger entre ses lèvres qu'il vint goûter avec douceur de bout de sa langue, les humidifiant précautionneusement , agissant par instinct, ses yeux ne quittant jamais ceux brûlants de son partenaire. Et sans qu'il ne sache vraiment comment, ces mêmes doigts vinrent effleurer son anneau de chair, caressant sans vraiment y toucher de manière concrète, lui arrachant un soupir tremblant. Si cela arrivait, rien ne serait plus pareil. Il serait un nouvel homme. Un mouvement se fit et un petit cri jaillit de ses lèvres, ses jambes tremblant soudainement sous l'intrusion inconnue de son être. C'était honteux, c'était inavouable... C'était absolument divin.

« Aah !.... Nnn.....N-non ça....aah...ça va...Continue... »

Tout son être, son âme, tout ce qui faisait qu'il était Charles réclamait plus. Il fallait qu'il y ait plus... il savait qu'il y avait plus que cela, quelque chose de plus merveilleux encore. Quelque de merveilleusement indécent mais qui devait se produire où il en mourrait... Ses yeux se voilèrent de désir, brûlant d'impatience et d'attente fébrile tandis que l'homme de science déposait des baisers ardents sur ses cuisses tout en poursuivant sa conquête de l'écrivain. Au fur et à mesure que ce doigt allait et venait en lui, le danseur sentait son corps s'offrir sans fin, se détendre encore et encore, complètement offert. Un cri empli d'indécence pur et de surprise lui fut arracher quand sa vision se couvrit d'étoiles, le rendant partiellement aveuglé par un plaisir pur et complet lorsque le médecin effleura un endroit particulier en lui.

« AAAH !... Aa-ahn.... John.... ! »

Son dos s'arqua presque entièrement lorsqu'un second doigt vint rejoindre le premier, le torturant sans répit et faisant s'échapper les cris les plus obscènes qu'il n'ai jamais produit. Le feu dans son bas-ventre semblait avoir été attisé brutalement, se décuplant par dix lorsque le même endroit en lui fut malmener par John, faisant trembler Charles tandis que les soupirs  et les gémissements continuaient de s'échapper de sa bouche. L'abîme se faisait proche, trop proche... Il se sentait partir, s'envolait vers l'apogée complète. Cela faisait bien trop longtemps que son corps n'avait été touché ! C'était trop, bien trop ! L'étincelle se produit et le pauvre danseur ne put laisser échapper qu'un long gémissement presque plaintif, jaillir de sa gorge, la vague de plaisir qui le submergeait bien plus forte que ce qu'il avait jamais pu ressentir. Aucun mot ne put être lancé à son partenaire pour le prévenir, juste un regard avant que Charles ne sombre corps et âme.
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MessageSujet: Re: Man, I feel like a Woman || John H. Watson   Man, I feel like a Woman || John H. Watson EmptyJeu 18 Juin - 17:22


Il était clairement en train de se passer quelque chose de plus que ce que les yeux de John Watson le lui laissait apercevoir. Il y avait cet homme, ce Charles Perrault, qui l'enveloppait de toute sa candeur. Il se passait quelque chose, le genre de chose qui met du baume au cœur et fait battre les poumons. Le genre qui fait s'envoler au delà des nuages, qui fait fermer les yeux pour soudainement humer l'air du vent et se sentir plus libre que jamais. Quelque chose, dans cette loge, était en train d'arriver. Le vent avait tourné, et désormais, tout prenait une autre dimension. C'était plus léger, plus joyeux, plus virevoltant que l'électricité qui était jusque là présente aux quatre coins de la pièce. C'était tellement différent, que le médecin n'aurait jamais cru ce qu'il était en train de se passer, si il ne le vivait pas lui-même.

Londres avait enchaîné le médecin Pandore l'avait libéré. Son ancienne vie était désormais de l'histoire ancienne, un peu comme ces vieux livres que l'on se plaît à retrouver au fond d'un placard. Ces vieux bouquins couverts de poussière qui nous emplissent de nostalgie quand enfin, on redécouvre l'intérieur de ses pages. C'était exactement ça. John était en train de déterrer ses vieux sentiments, pour pouvoir les enterrer et en faire le deuil. Ce qu'il se passait, à Pandore, était actuellement une nouvelle histoire. Il ne manquait plus que la plume et le papier, bien que les gémissements qui emplissaient la pièce parlaient probablement plus que tous les mots du monde. Ces mouvements étaient le livre. Ces longues jambes, les piliers d'un nouveau chapitre. Ne manquait plus qu'un scénario, une route toute tracée, un scénario à établir. Les personnages, eux, étaient déjà sur la scène, attendant de se brûler sous le feu des projecteurs.

C'est alors qu'il réalisa. C'est alors que John eut une révélation, du genre de celles qui vous explosent au visage et vous laisse aussi abandonné et seul qu'un nourrisson. Celle qui vous coupe les jambes et vous fait vibrer la respiration. Ce qu'il se passait à ce moment là n'était pas correct. Quelque clochait sérieusement. Il y avait des gens, qui venaient dans nos vies. Pour nous apporter joie, bonheur, peine ou peur. Perrault n'était nul de cela. Il était bien plus. Il était l'encre qui manquait à sa vie. Il était le cœur chaud et battant qui vivait dans sa propre poitrine. Il était le Renouveau. Il était le Pardon, l’Éternité. Il était son Âme-Soeur, cet esprit si pur qui, en silence, battait des cils pour faire s'éloigner les ténèbres. Charles était un Ange, tout droit descendu des Cieux, et jamais, jamais ils n'auraient dû faire ce qu'il étaient actuellement en train de faire. Oh, non, ce n'était pas si moche. Ils étaient simplement en train de construire quelque chose de plus, ils mettaient la première pierre d'un édifice si grand que bientôt, il les dépasserait, serait trop gros pour rester enfermé. Mais qu'importe. Ils étaient là, tous deux, n'était-ce pas le plus merveilleux ?

Mais qu'étaient-ils en train de faire ? Probablement la meilleure et la pire chose possible. Ils étaient en train de se toucher, de se découvrir, de s'explorer, cellule par cellule. Mais ce n'était pas la proximité physique qu'ils recherchaient. Non, leurs corps n'étaient que des enveloppes charnelles, ces êtres faits de peau et de sang, d'os et de veines. Pourtant, c'était là. Flottant sous la surface, comme ce poisson que l'on aperçoit parfois mais qui s'enfuit au premier regard. C'était encore fragile, c'était un petit bouton de rose au creux des doigts qui à peur de s'épanouir. C'était un lotus, fermé sur lui-même, mais qui, doucement, à la douce chaleur des sentiments qui se formaient là, laissant lentement entrevoir ses pétales.

Il y a des moments de Félicité, dans la vie, qui nous éclairent. Qui ressemblent à ce moment entre sommeil et réalité, quand on s'éveille au monde, quand le soleil vient nous caresser de sa chaleur. C'est ces petites minutes, qui constituent la sortie du monde des rêves, et qui nous ramènent sur la terre ferme, les yeux encore collés des précédents songes qui nous obsédaient. John ne sût pas vraiment si c'est ce que ressentit Charles, en cet instant, mais lui-même ne s'était jamais plus étranger qu'avec ses phalanges à l'intérieur du corps du danseur. Non qu'il aurait voulu tout cesser, mais le médecin avait la soudaine impression d'être exactement là où il le devait, mais pas dans les conditions optimales. Bien qu'il se puisse cesser ce qu'il se passait, il s'activa donc d'avantage, touchant la prostate du beau blond, la caressant comme on protège un trésor, alors qu'il laissait mourir son désir au creux de son propre ventre. Bon sang, qu'il s'était trompé ! Il ne voulait pas posséder Charles Perrault, il voulait l'aimer. En un sens biblique, bien sûr, et non pas tel qu'ils étaient en train de le faire. Les  sentiments étaient là, l'unisson était là, mais la façon de faire, elle, n'était pas la bonne.

À la première vague, John comprit que la fin n'était plus très loin. Il pouvait littéralement la sentir sous ses doigts. Il pouvait sentir ce corps pulser entre ses doigts, il pouvait sentir les chairs de Charles se contracter en un rythme régulier. Et si ces derniers mois de colocation avec Dickens lui avaient bien appris une chose, c'était que ces contractions ne pouvaient signifier qu'une imminente. Ça voulait dire que l’apothéose était là, que l'explosion finale commençait doucement à passer le pas de la porte pour prendre les lieux de force. Ce n'était plus qu'une question de temps, une question de mouvement, d'angle parfait. Ce n'était plus grand chose, cette partie était sur le point de se terminer. Le bout du chemin se profilait, il n'y avait plus qu'à fermer les yeux et se laisser emporter par la vague, et écouter ce que l'écume avait à raconter.
Le son des regrets.


'Lâches tout, abandonnes toi entre mes bras.'

Un second doigt fit son apparition, et John ne pût plus tenir. Il fit basculer Charles de sa chaise pour qu'il se retrouve sur son propre corps, allongé à même le sol. Tout était beaucoup plus simple ainsi, les gestes étaient plus langoureux, plus profond, et le médecin avait une facilité plus évidente ainsi. Il pût donc aisément attraper l'une de main de Perrault, pour la tenir dans la sienne. Oh, non, il ne décida pas pour l'homme, il ne fit pas en sorte qu'il le caresse pour le libérer de la pression évidente qu'il avait précédemment ressentie. Non, parce que maintenant, tout était cristallin. Tout était clair comme de l'eau de roche. Charles était son âme sœur. Platonique. John ne voulait pas avoir l'ancien écrivain entre ses draps, il le voulait entre ses bras. Il voulait parler avec lui de longues heures. Il voulait flâner dans les rues et manger des glaces avec lui. Il voulait lui tenir la main et l'embrasser avec toute l'affection qu'un peu ami peut en avoir pour un autre. L'homme aux cheveux roses fut persuadé de cela comme il pouvait être profondément marqué par d'autres choses. Il était sûr, et sa volonté était inébranlable.

Se retirant en douceur du corps de son ami, John éclata d'un rire clair. Qu'il avait été bête ! Il n'avait même plus envie de lui. Alors il enveloppa le danseur avec une couverture qui se trouvait à proximité. Le médecin lui attrapa ensuite le visage, de ses deux mains, et pendant que l'hilarité le secouait encore, il fixa cet homme, ce génie, cet amour, et lui embrassa la bout du front, laissant trôner sur ses lèvres le plus fabuleux des sourires. Oh, oui, tout était clair maintenant, et il en rayonnait, John.

« - Tu vas bien ? »
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Man, I feel like a Woman || John H. Watson

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